Elles dépensent 4 000 balles pour gueuler dans une forêt : aux États-Unis, la colère des femmes nourrit un (énième) juteux business

Publié le par Mélissa Chevreuil,

Montage Konbini/@miamagik

Un énième juteux business à la morale douteuse.

A voir aussi sur Konbini

Sur les réseaux, vous avez peut-être déjà vu ces femmes en bande hurler de rage dans une forêt, le visage pétri de boue, frappant avec virulence et colère le sol avec des bâtons. On appelle ça les “rage rituals”. Une activité peu orthodoxe mais assez random entre potes ? Pas vraiment. Derrière cette communion féminine et ce défouloir, se cache un énième juteux business à la morale douteuse.

Publicité

Comme l’ont révélé USA Today outre-Atlantique et Madmoizelle en Hexagone, ce moment n’est pas spontané et encore moins gratuit. Par exemple, l’Écossaise Mia Magik fait payer entre 2 000 et 4 000 dollars pour une seule journée de “cérémonie”. Autrement formulé, des personnes ou des organismes utilisent la souffrance, la frustration et la rogne des femmes pour gratter des milliers de billets verts.

Publicité

Alors ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : si la méthode paraît primitive, elle a sans aucun doute des bienfaits. Après tout, des études ont déjà prouvé les bienfaits de passer du temps dans un espace naturel et vert sur le stress et l’empathie. Les réactions sur TikTok sont également une preuve évidente. Des femmes s’expriment à travers les commentaires ou des vidéos de réaction, enviant la liberté de celles qui peuvent exprimer leur colère en criant à pleins poumons.

Cette liberté est clairement un luxe inaccessible pour nombre de personnes, prisonnières d’un cadre énergivore ou anxiogène, parfois (souvent même, n’ayons pas peur des mots) à cause de la présence d’hommes. Il est donc d’autant plus de mauvais goût de faire payer ces parenthèses inattendues, plutôt que de les organiser gracieusement et par pure sororité. Ces lignes vous donneront peut-être alors des idées et rien ne vous empêche de le faire pour pas un rond, entre copines, dans la forêt du coin, avec ou sans bâton d’infortune pour bourriner la terre.

Publicité