C’est quoi Grok, l’IA “fun” selon Elon Musk et souvent choquante

Elon Musk semble vouloir en découdre et cette fois-ci avec Grok, une intelligence artificielle générative qu’il qualifie de “la plus fun du monde“. Lancée le 13 août par sa société xAI, Grok se distingue par une absence presque totale de restrictions, permettant aux utilisateurs de créer des images provocantes, souvent impossibles à générer avec d’autres IA grand public.

Dès sa mise en ligne, Grok a attiré l’attention des abonnés “Blue” du réseau social X, qui n’ont pas tardé à tester ses limites. En quelques clics, ils ont pu produire des images choquantes, comme Elon Musk en tueur de masse ou encore Donald Trump et Kamala Harris effectuant l’attentat du 11 septembre 2001. Ces contenus, que des plateformes comme Dall-E interdisent, circulent librement grâce à Grok.

Contrairement à ses concurrents, qui intègrent des filtres stricts pour éviter la diffusion de contenus illégaux ou inappropriés, Grok semble ouvert à presque tout. Il est même capable de générer des images de personnages sous copyright, comme le Mickey de Disney ou encore le Mario de Nintendo, associés à de la drogue et de l’alcool. Néanmoins, Grok a tout de même des limites ultimes morales et refuse par exemple de produire du contenu explicitement pornographique – ce que d’autres IA font par ailleurs même si elles sont plus “confidentielles”.

Cette approche s’inscrit dans la vision de Musk, qui critique régulièrement les IA “woke” et politiquement correctes. Selon lui, ces programmes, conçus pour éviter les dérives, nuiraient à la liberté d’expression. Grok, quant à lui, se veut un espace “non censuré“, une caractéristique que Musk met en avant pour séduire son fan-club.

D’autres ont tout de même essayé de prendre le milliardaire conservateur à son propre jeu en le représentant, via Gork, par exemple comme un soutien de la cause trans.

Pour rappel le réseau social X est sous le coup d’une enquête européenne pour sa gestion des contenus, Grok pourrait ainsi attirer l’attention des régulateurs, qui pourraient voir en cette IA un danger pour la modération en ligne.