OK, alors là, il va falloir s’accrocher, car ce qu’on s’apprête à révéler peut en choquer plus d’un·e. Si vous ne supportez pas de voir vos rêves se briser en un clin d’œil, il est encore temps de quitter cette page pour aller lire d’autres articles moins bouleversants – mais tout aussi édifiants.
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La fin d’un mythe
Bon, maintenant que vous êtes averti·e, entrons dans le vif du sujet : ce célèbre fond d’écran Windows 10. Une magnifique création numérique, sûrement conçue à l’aide d’un logiciel de pointe, pensez-vous. Eh bien, pas du tout : ce visuel est en réalité une véritable photographie.
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C’est Stanislas Signoud, ingénieur et développeur, qui a dévoilé ce secret insoupçonnable dans ce tweet. Aussi fou que cela puisse paraître, cette fenêtre aux allures féeriques ouverte sur l’inconnu et flottant dans une pièce nimbée d’une lumière bleue a réellement existé et a été capturée en juillet 2015 par un certain Gmunk. Ce créatif passionné par la relation entre l’humanité et la technologie a fait très tôt appel à la réalité augmentée sur des projets comme le film Tron. Sur son site, il raconte la folle histoire de ce fameux fond d’écran Windows connu de plus d’1 milliard de personnes à travers le monde.
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“On a pris un bout de carton noir et on a découpé le logo de Windows dedans”
Tout a commencé par la conception de cette fenêtre, dont la forme a été découpée dans un bout de carton noir. “Quatre carrés, chacun comme une fenêtre qui a sa propre existence”, explique Gmunk. “On a ensuite réalisé le même découpage dans un bout d’acrylique et on a assemblé parfaitement les deux surfaces ensemble pour créer un bord net autour des coins du logo et laisser passer les rais de lumière.”
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L’équipe – une trentaine de personnes au total ! – a ensuite éclairé le panneau de lumière via des projecteurs classiques et laser. Ces rayonnements sur les contours du logo, on les doit à l’acrylique, qui accroche des reflets complémentaires. Ensuite, c’est un peu plus technique : la couleur filtrant à travers chacun des quatre trous a ensuite été manipulée et une “fumée naturelle” a complété le rendu apporté par les projecteurs. Et là, ça a shooté sans relâche : plus de 3 000 photos ont été prises, le tout étalé sur deux jours.
Place à l’étape décisive de la retouche : “un exercice de patience”. Ils ont combiné les lumières, les illuminations des lasers, puis les calques de fumée et un halo pour couronner le tout. “La première fois que j’ai vu le logo de Windows, j’ai vu plus que quatre carreaux”, explique l’artiste Gmunk. “J’ai vu l’espace derrière et l’énergie qui irradie à travers et qui lui donne un aspect de propulsion. Le logo donne cette impression grâce à l’utilisation de cette perspective adaptée. En se concentrant sur le logo, on ne raconte pas juste l’histoire de Windows : on raconte l’histoire de tout ce qu’il y a derrière et qui voyage à travers, l’histoire des avancées et des techniques qui continuent de faire avancer la marque vers l’avenir.”