Avant d’avoir peur des IA, la NSA avait peur des Furbys

Publié le par Pharrell Arot,

© Paul Harris / Getty Images

L’histoire de la fois où l’Agence nationale de la sécurité américaine pensait que les Furbys nous ay-ay-lee-koo.

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Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 1er février 2024.

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Si vous êtes nés dans les années 1990, vous vous souvenez forcément de l’arrivée au rayon jouet des Furbys, ces peluches plus ou moins mims – le curseur varie selon si vous aviez 7 ou 35 ans à l’époque – censées être intelligentes. Intelligentes ? Pas vraiment, mais en tout cas capables de tenir une conversation en furbish, la langue imaginaire de ces petites peluches, capables de devenir des perroquets élaborés pour l’époque.

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Ces peluches, au demeurant inoffensives, ont pourtant donné des suées à l’époque au plus haut des agences de surveillances américaines, comme le rapporte déjà en 1999 un article du Washington Post. Cette drôle de paranoïa, ressortie des archives par le média indépendant américain 404 Media, résonne tout particulièrement 25 ans plus tard, maintenant que le fait d’avoir un potentiel micro dans un jouet nous semble totalement trivial.

La note interne de la NSA de l’époque bannit donc les Furbys des bureaux pour éviter que des discussions classées secret défense ne se retrouvent enregistrées, puis répétées, par la peluche animée. Au même moment, comme une traînée de poudre, on interdit aussi l’utilisation des Furbys pendant le décollage et l’atterrissage des avions, comme les appareils électroniques de l’époque.

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Beaucoup de bruit et de paperasse, pour un jouet qui voulait juste nous donner du may-may, de l’amour en furbish.