Ça a commencé par l’accent UK ou US un peu trop bien reproduit quand un Français tentait de parler la langue de Shakespeare. Ensuite ont suivi les posts dans un feed sur Instagram. Et désormais, la nouvelle cible de la génération Alpha, soit celles et ceux nés à partir de 2010 (et qui ont donc maximum 14 ans), est… l’eye-liner. Selon eux, le fameux trait pour agrandir le regard serait au mieux dépassé, au pire carrément cringe.
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@leanehdd 😌✋ #generations #genalpha #genant #eyeliner #instagram #anglais ♬ original sound - Un poisson hors de l’eau
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Alors, au risque de vous surprendre, chers lecteurs un peu plus jeunes, les plus de 16 ans n’ont absolument rien inventé. Eh non : à l’époque de l’Égypte antique, on mettait déjà de l’eye-liner à base de matériaux bien spécifiques (du cuivre et de l’antimoine notamment) pour certes des raisons esthétiques mais aussi pour protéger du soleil, voire de certaines pathologies.
Mais pourquoi cette haine soudaine des collégiens contre une fantaisie inoffensive ? Plusieurs théories : peut-être que ces adolescents ne sont tout simplement pas friands de maquillage, ou du moins de ce type de maquillage. Un peu surprenant, d’autant que, pour rappel, ils ont moins de 15 ans, et n’ont donc pas une expérience dans le make-up démesurée.
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@inkfullnurse Non là c’est trop, je suis beaucoup trop accro à mon trait de 2cm d’eye-liner 🤧 #pov #pourtoi #fyp #eyelinerchallenge #eyeliner ♬ original sound - mayy✮
Autre possibilité, comme l’explique la tiktokeuse @leanehdd : une envie de se démarquer des générations précédentes et de créer la différence au point de cibler un peu tout… et n’importe quoi. Sur cette même lancée, la créatrice de contenu pense (et l’autrice de ces lignes ne lui donne pas totalement tort) que la génération Alpha a peut-être aussi tout simplement peur de l’échec. Peur de poster sur Insta par crainte d’avoir peu de likes et d’engagement. Peur de “slay” avec un accent en anglais, par crainte d’avoir l’air ridicule. Et peur de faire un trait d’eye-liner par crainte de se foirer car, ne nous mentons pas, l’exercice est délicat, le geste est technique, et même mes collègues de plus de 30 ans n’y arrivent toujours pas – je ne balance pas de noms mais ne vous inquiétez pas, on est ensemble.