Fondue, raclette, tartiflette… Voilà à quoi une semaine à manger et skier dans les Trois-Vallées ressemble.
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Il n’est pas rare de choisir sa destination de vacances en fonction de la bouffe. Les kilos de mozzarella et les mètres de pizzas en Italie, les tapas et les churros en Espagne, la poutine à Montréal… Et logiquement, tous les lovers de fromages fondus, charcuterie et pataterie en tout genre se retrouvent (aussi) pour skier. Après une journée à dévaler les montagnes enneigées, quoi de mieux que de se goinfrer de spécialités savoyardes. On en a fait l’expérience, on s’en est même donné à cœur joie et à bidon tendu. Voici comment on s’est régalés dans les Trois-Vallées.
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Téléfondue à Méribel, gastro à Courchevel
L’expérience fromagère a démarré à Méribel où l’on a testé le concept de la téléfondue, qui consiste à manger une fondue dans une télécabine, en marche et de nuit. Le lendemain et après une matinée de ski dans le domaine XXL, on est descendu jusqu’à La Tania pour un déjeuner au pied des pistes au Farçon. Le chef Julien Machet met à l’œuvre toute son énergie et tout son talent pour faire découvrir son terroir familial et savoyard. Il dresse dans ses assiettes les meilleurs produits mis à disposition par les producteurs et les éleveurs de la région.
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Ça donne un menu gastronomique une étoile à seulement 42 euros le midi avec des allumettes de beaufort panées, des gougères au beaufort et un carpaccio de féra au yuzu, poivre et gelée de coing. On poursuit avec un œuf de poule en deux services : le jaune confit au vinaigre, mousse de langoustine et chips de polenta, puis l’œuf presque parfait, sauce meurette à la mondeuse de Savoie et aux oignons confits. On continue sur notre lancée avec un filet de bœuf, farce au foie gras et croûte d’herbes fraîches avec une purée de “tomme de terre” (avec du fromage dedans, quoi). Toujours aussi savoureux. On termine sur une soupe d’ananas, glace à la lie de noix d’Aigueblanche, sorbet ananas et meringue au citron vert. Et enfin, un mémorable sorbet au foin servi sur un galet du Doron de Bozel, une rivière locale.
Très bon moment avec toute la force des produits et la finesse du chef dans l’assiette. Le plus dur, c’est de rechausser les skis et de remonter en piste avec le ventre plein.
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Le Farçon
Immeuble Kalinka
73120 La Tania – Courchevel
Tél. : 04 79 08 80 34
Pour se dépenser sans craindre de se casser une jambe à ski, vous pouvez opter pour la nouvelle piste de luge de 3 kilomètres, construite depuis le sommet de la nouvelle télécabine de l’Ariondaz jusqu’au front de neige de Courchevel Moriond. Huit tunnels et des virages XXL à tester – après avoir digéré quand même. La piste de luge est ouverte tous les jours de 11 heures jusqu’à̀ la fermeture du domaine skiable, ainsi qu’en nocturne les mardis et jeudis, jusqu’à̀ 19 h 30.
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ho36, le bon plan logement aux Ménuires
Après avoir ouvert deux auberges de jeunesse à Lyon, le groupe ho36 vient d’inaugurer un nouveau lieu aux Ménuires. L’auberge de jeunesse nouvelle génération propose à La Croisette 150 lits répartis en dortoirs (de 4, 6 ou 14 lits) à partir de 20 euros, en chambre double ou famille à partir de 109 euros, mais aussi trois appartements pour 6, 8 ou 10 personnes, à partir de 239 euros. Le but ? Apporter une solution de logement économique au cœur des Trois-Vallées, où il n’y avait jusqu’ici aucune auberge. Il est aussi possible de louer à la nuit tandis que la plupart des logements en station proposent uniquement des tarifs à la semaine. Chambres et dortoirs modernes et bien décorés, espace chill, bar à cocktails et restaurant face aux montagnes qui sert sa spécialité : une coquiflette (15 euros), à savoir une tartiflette de coquillettes. On valide cette nouvelle adresse.
ho36 Les Ménuires-Trois-Vallées
Route de Val Thorens
73440 Les Ménuires
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On reste dans le thème et on va dîner à la Fromagerie des Belleville, un restaurant qui régale les vacanciers et saisonniers. Ici, on se tente la matoche, une spécialité savoyarde à mi-chemin entre la raclette et la fondue : dans un caquelon servi à table, une fondue de tomme et de reblochon à remuer régulièrement en formant des huit. À côté, on garnit son assiette de patates, de charcuterie et de salade et on verse le mélange fromager à la louche. Rien que ça. Dans le restau décoré comme un véritable chalet, une trentaine de personnes se réchauffent de l’intérieur sur l’air de “Paroles, paroles” de Dalida. On achève le dîner, comme toujours, en levant le coude, un verre de génépi à la main.
Fromagerie des Belleville
Galerie de l’Adret La Croisette
73440 Les Ménuires
Bon, si comme moi, vous voulez faire une petite pause dans la frénésie de fromages et compagnie, on a la solution. L’ancienne skieuse pro Amélie Simond a décidé d’ouvrir, à Val Thorens, un concept store couplé à un petit café végétarien de produits locaux et bio. Depuis décembre, Amélie et sa cheffe, toutes les deux végétariennes, ne servent que du sain et du bon selon leurs inspirations quotidiennes. Smoothies et jus de fruits et légumes frais, granola maison, burger veggie, tarte à l’avocat et coco sans gluten, tartines au houmous ou à l’avocat, et du bon café de la brûlerie des Alpes commerce équitable, 50 % arabica 50 % robusta, à siroter sur la terrasse ensoleillée.
SuperNova
Galerie Péclet
73440 Val Thorens
Ouvert de 8 heures à 20 heures
Après une bonne journée de ski, foncez dîner Chez Pépé Nicolas, un chalet d’alpage perché à 1 950 mètres d’altitude depuis 1957. Le pépé, c’est Nicolas Jay, ancien maire de Saint-Martin-de-Belleville et propriétaire de cet alpage. Eric Suchet a transformé le chalet de ses grands-parents en auberge rustique en plein cœur de la vallée des Belleville.
Pour y accéder, il faut grimper 10 minutes dans la neige ou y monter directement en motoneige. Ce soir-là, il fait -11 degrés dans la vallée. C’est plus agréable que tout de trouver ce restaurant d’altitude authentique pour se réchauffer.
Justement, on démarre le programme culinaire avec un velouté de potiron et châtaignes, crème ail et fines herbes, tomme d’été et petits croûtons.
Même si les nombreuses spécialités fromagères sont tentantes (fondue, raclette, tartiflette, croziflette and more), on peut opter (pour changer) pour un autre plat phare de la carte. Un pot-au-feu d’hiver avec, à ses côtés, un os à moelle généreux à déguster sur une tranche de pain grillé et une glace à la moutarde à l’ancienne. Légumes parfaitement cuits et belles pièces de bœuf sont servis dans une petite marmite en fonte. À déguster ou pas dans le bouillon. Pour faire glisser tout ça, on boit un cépage rouge de Mondeuse. Le service est chaleureux et souriant, et l’ambiance cosy. Il faut remercier le chef Martial Vuillemin pour les bonnes choses à manger, et la famille Jay-Suchet d’avoir réussi à conserver ces traditions montagnardes, été comme hiver.
Piste de la Chasse
73440 Val Thorens
Place de la Gare
73600 Moutiers
Tel. : 09 78 06 38 00