C’est une décision qui vient mettre un terme à de longs mois et années de discussions et de prises de bec. Désormais, la dénomination “Vin méthode nature” est officiellement reconnue aux yeux de la répression des fraudes (DGCRRF) et l’INAO (institut national de l’origine et de la qualité), rapporte le magazine Atabula.
Publicité
Une nouvelle ère pour le vin naturel qui se concrétise enfin par l’intermédiaire d’une charte garantissant un vin produit selon un cahier des charges et précis et évitant ainsi les utilisations abusives du mot “nature” pour décrire des vins contenant des intrants.
Publicité
“Jusqu’alors, des gens sans vergogne ont utilisé le mot ‘naturel’ pour mettre en avant des produits qui n’avaient rien à voir avec notre vision des choses”, confie Jacques Carroget, vigneron dans la Loire-Atlantique, président du syndicat de défense des vins Naturel.
“Pour les membres du syndicat, c’est totalement inacceptable et en contradiction avec l’émotion du buveur. Il ne s’agit pas d’un système policier mais il y aura un processus de vérification aléatoire.”
Publicité
“Gens sincères et passionnés”
La nouvelle charte associée à ce label exige que chaque cuvée soit issue de vignes cultivées en agriculture biologique, dépourvues d’intrants, de sulfites (au-delà d’un certain seuil), cueillies manuellement, sans “intrusion technologique”, et en ayant uniquement recours à des “levures indigènes” provenant du chai et de l’exploitation, précise BFMTV.
Publicité
“Pour que cet esprit perdure, il était nécessaire de pouvoir établir une différence nette entre ceux qui utilisent la rhétorique naturelle uniquement pour faire de la plus-value et les gens sincères et passionnés. Nous misons cette année sur une centaine de cuvées, et leur nombre devrait augmenter rapidement”, ajoute le vigneron Jacques Carroget à Atabula.