Roulement de tambour… Ça y est, le verdict du World’s 50 Best Restaurants, l’équivalent britannique du Guide Michelin, est tombé. Depuis 10 ans, le classement distingue les meilleurs restaurants, chef·fe·s, chef·fe·s pâtissier·ère·s du monde. Après une année blanche en 2020, due à la pandémie de Covid-19, le 50 Best a ainsi élu Pía León “World’s Best Female Chef”, faisant de la Péruvienne la meilleure femme cheffe du monde de 2021.
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Un parcours cinq étoiles
D’abord formée à la prestigieuse école Le Cordon Bleu à Lima, sa ville natale, Pía a connu une ascension professionnelle fulgurante, comme le raconte 50 Best. En 2009, elle décroche un poste dans les cuisines du restaurant Central et l’occupe 5 années durant. Seule femme de l’équipe, elle gravit ensuite les échelons et devient le bras droit du chef et gérant, Virgilio Martínez.
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C’est cette année-là, en 2014, que le Central remporte le titre de meilleur restaurant d’Amérique latine pour la première fois, titre qu’il a conservé les deux années suivantes. En parallèle, l’établissement a régulièrement fait son apparition dans le haut du classement des 50 meilleurs restaurants au monde.
Le restaurant Kjolle, une consécration
Quatre ans plus tard, León s’émancipe en ouvrant son propre restaurant, Kjolle, à Lima également. Un projet mûri de longue date, la jeune femme ayant attendu les deux ans de son premier enfant, Cristóbal, pour se lancer dans l’aventure. Une étape qui a payé : Kjolle se hisse aussitôt au 21e rang du classement des 50 meilleurs restaurants d’Amérique latine, la nouvelle entrée la plus fructueuse. Elle est alors elle-même élue la “meilleure femme cheffe d’Amérique latine”.
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Dans son restaurant, Pía rend hommage à la riche biodiversité du Pérou, alliant des fruits de la forêt amazonienne à des tubercules des Andes, tout aussi bien que des poissons et des fruits de mer pêchés sur les côtes péruviennes. “On joue beaucoup avec les couleurs et, en même temps, notre style est simple, il n’y a jamais plus de quatre ingrédients dans chacun de nos plats, confie-t-elle à 50 Best. Mais c’est aussi très bien pensé.”
“Vous ne vous contenterez pas de bien manger, mais aussi d’apprendre et d’emporter quelque chose avec vous. C’est une expérience très conviviale et qui a quelque chose d’essentiel – je voulais que ça soit un restaurant où l’on ne se sent pas nerveux.”
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Le succès au bout de la toque
Côté restaurants, elle ne compte pas s’arrêter là et, en plus de préparer le Mil à Cusco, elle travaille aussi avec son époux Martínez sur de nouveaux projets en Amazonie, en Russie et au Japon. La jeune femme a exprimé sa joie de recevoir un tel prix, expliquant qu’après autant de travail, c’était l’instant parfait pour montrer que, malgré les difficultés, les choses arrivent à leur propre rythme et au bon moment quand on a de la volonté et que l’on sait ce que l’on veut.
Une belle leçon de persévérance qu’elle aura sûrement l’occasion de développer le dimanche 12 septembre prochain, au festival Omnivore tenu au parc Floral de Paris. Quant à la cérémonie de remise des prix, elle aura lieu le mardi 5 octobre à Anvers.
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