Depuis le début du déconfinement, les boulangers du dimanche se sont mués en néo-experts de la boulange et de curieux débutants ont rejoint le train en marche. C’est simple : on n’a jamais fabriqué autant de pain chez soi que depuis le début de l’épidémie de coronavirus… et ce n’est pas près de s’arrêter.
Publicité
Mais si la fabrication et l’entretien d’un levain naturel chez soi permettent d’obtenir un pain de qualité, celui-ci pourrait également être très utile à la science. Le laboratoire Public Science Lab de l’université d’État de Caroline du Nord a ainsi lancé un nouveau projet de recherche visant à étudier “les mystères du monde microbien”.
Publicité
“Les communautés microbiennes dans le levain sont relativement faciles à cultiver et à étudier, donc comprendre le levain peut nous aider à démêler certains des mystères du monde microbien”, détaille le projet.
Fabriquer du pain pour la science
Le projet a pour mission d’étudier le maximum d’échantillons de levain que possible et comprendre pourquoi certaines farines sont plus efficaces que d’autres, rapporte Food and Wine. Ainsi, si vous en détenez déjà ou si vous hésitiez depuis un moment à vous lancer, c’est le moment. “Une fois que vous aurez lancé votre levain naturel, nous vous demanderons de l’observer et d’enregistrer quelques observations sur son arôme et sa vitesse de montée.”
Publicité
À partir d’un questionnaire en ligne, vous soumettrez alors vos observations et vos résultats seront comparés à des données venues du monde entier. “Ensemble, nous pourrons utiliser ces données pour apprendre comment la géographie et les différentes farines affectent la croissance microbienne au fil du temps et comment ces microbes affectent le goût et la texture du pain.”
Pour vous lancer, rien de plus simple : vous n’avez besoin que d’eau et de farine – et d’un peu de patience. Si vos premières tentatives échouent, n’ayez crainte. Vous pourrez recommencer autant de fois que vous le souhaitez et surtout, ces tests infructueux seront des éléments très précieux à étudier pour les chercheurs de cette étude. “Nous pouvons apprendre autant des échecs que des succès.” En clair, vous n’avez rien à perdre.