Merguez, chipolatas et convergence des luttes.
Publicité
11 heures du mat, un beau rayon de soleil de début de printemps arrose l’esplanade bourgeoise de la cathédrale d’Orléans. Sous les fenêtres du conseil régional, au coin de la place, les drapeaux CGT des grévistes cheminots de la SNCF commencent à flotter. Le rendez-vous, donné pour une assemblée générale après déjà deux grosses semaines de grève “perlée”, rassemble déjà une petite foule. Dans La République du Centre, dans un article daté du 9 avril, un “barbecue géant” est annoncé en parallèle du rassemblement. Entre acte solidaire pour nourrir les grévistes et folklore autour de la saucisse, on est allé y faire un tour pour voir comment les grillades sont l’accompagnement évident de cette grève.
Publicité
Un euro le sandwich
La logistique des préposés au barbecue est bien rodée. Pendant que les speechs des grévistes se succèdent au micro, sont sortis de l’arrière d’une camionnette un grand barbecue et quelques tables. Rapidement, l’odeur de fumée de charbon prend possession de la place. Baguettes de pain, saucisses bon marché et quelques cubis de vin : on est dans l’efficacité. Nourrir les estomacs pour garder le moral, c’est le but de ce barbecue après déjà plusieurs semaines de bras de fer social.
Publicité
“On vend les sandwichs 1 euro, c’est symbolique, mais si on veut que la grève tienne, on aura besoin de tout le monde, que l’opinion publique et les autres services publics et corps de métiers nous rejoignent”, m’explique un gréviste.
L’odeur des premières saucisses grillées comme une note de réconfort, dénominateur le plus simple pour revigorer les esprits et les organismes. Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine assemblée générale, et avec, le prochain barbecue. La révolution peut-être, mais un sandwich dans la main gauche et le poing droit en l’air.
Publicité