C’est un lieu qui a eu mille vies et qui entame aujourd’hui une énième métamorphose. Car, avant de devenir le bouchon historique de la capitale que l’on connaît aujourd’hui, la maison en a vu de toutes les couleurs. Dès 1890, elle sert de dépôt de charbon, puis de bois, et enfin de vin. Quelques décennies plus tard, en 1914, la salle s’ouvre sur la rue, avec la volonté de faire découvrir des vins au public.
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Juste après la Deuxième Guerre mondiale, Daniel Violet reprend l’affaire et en fait “le bouchon le plus couru de la capitale”. À cette époque, il voue un culte à la cuisine lyonnaise – elle-même très prisée des Parisiens –, et fait alors de cette adresse une référence absolue dans le Paris gastronomique. L’adresse est reprise en 2002 par Alain Ducasse et, aujourd’hui, c’est à la jeune cheffe Marie-Victorine Manoa que les clés de la maison sont confiées.
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Si son nom vous dit quelque chose, c’est normal. D’abord parce que Marie-Victorine tient son patronyme de Jean-Louis Manoa, son père, figure de la gastronomie lyonnaise, à la tête du Mercière, notamment. Mais peut-être aussi parce que vous suivez l’émission Top Chef, où elle est apparue il y a quelques saisons.
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Pour cette nouvelle aventure, la jeune cheffe a la volonté de “réinterpréter la cuisine lyonnaise en y ajoutant une touche de modernité qui la rend plus légère, plus accessible et encore plus savoureuse”. Le tout accompagné de Gabrielle Aguilo en salle, d’un sommelier, Antoine Boulin, et d’une carte des vins comptant une centaine de références célébrant le terroir français, notamment l’axe vertical Bourgogne-Lyon-vallée du Rhône.
À la carte : un Jésus de Lyon, un pain plat aux lentilles, des pieds et oreilles de cochon grillés, un divin d’escargots français (et blettes en persillade), un œuf en meurette, une pomme paillasson, un sandre et sa quenelle, une volaille de Bresse et quelques desserts délicieusement sentis : tarte bressane, marjolaine au chocolat, glace plombière aux Griottines, soufflé chaud à la Chartreuse…
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Et pour clôturer la semaine en beauté et de bonne humeur, chaque dimanche, le restaurant Aux Lyonnais remet au goût du jour le célèbre “mâchon”, l’équivalent (grossièrement) du brunch à Lyon, mais en plus rustique et en bien plus chaleureux. Compter 45 euros par tête pour une vraie expérience à table : saucisson brioché, boisson chaude, salade de lentilles, terrines, omelette aux herbes, quenelles… Bienvenue à Lyon, ou presque, les amis.
Aux Lyonnais
32, rue Saint-Marc (2e)
À partir du 8 septembre 2021
Infos et réservations ici.