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On a classé les attaques d’œuvres d’art de la plus éclatée à la plus succulente

Publié le par François Faribeault,

Entre La Joconde et Les Meules, purée et sauce tomate, on juge la qualité des offensives effectuées sur ces célèbres peintures.

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Depuis l’entartrage de La Joconde en mai dernier, les attaques à la nourriture sur les peintures parmi les plus célèbres du monde se sont succédé comme les épisodes d’une première saison d’une série très prenante. Bien loin de vouloir juger le message écologique derrière ces actions, nous allons plutôt nous permettre de critiquer la prestation en elle-même. Let’s go.

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#6. Le tag entre La Maja nue et La Maja vêtue de Francisco de Goya

Deux personnes, deux mains collées sur chacun des tableaux de Goya, et un énorme tag “+1,5 °C” pour dénoncer les prévisions de réchauffement climatique fixées par la communauté internationale, on entame donc ce classement avec l’acte le plus éclaté. Un vieux tag au marqueur et de la colle UHU, merci, mais ça ne coûtait rien de faire un petit tour au rayon soupe pour choper une Liebig aux légumes du soleil. Déçu.

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#5. La soupe sur Le Semeur de Vincent van Gogh

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Niveau infiltration, on est sur du Premium. Les deux activistes se sont parfaitement glissées dans le musée, telles des ninjas de Konoha, pour asperger la vitre de soupe. Ce qui fait que cet acte ne mérite que la cinquième place, c’est le choix de la soupe. Ici, on est clairement sur un potage aux légumes d’automne, avec sûrement pas mal de pommes de terre, ce qui ne contraste pas assez avec les couleurs du champ de la toile de Van Gogh. Avec ce manque de visibilité, ça part en avant-dernier.

#4. Le crâne collé sur La Jeune Fille à la perle de Johannes Vermeer

Sur cette action, il y avait tout pour réussir et monter sur le podium, mais clairement, le duo a manqué de communication. Déjà, qui a eu l’idée de coller son crâne sur la toile ? Une main suffit amplement, mais non, il y en a toujours un pour faire le malin (souvent un chauve). La sauce tomate dans le cou, on en parle ? D’où ça sort ? Qui a pris cette décision ? Il n’y a rien qui va, mais c’est tellement WTF qu’ils m’ont eu, et ça finit quatrième.

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#3. La soupe à la tomate sur Les Tournesols de Vincent van Gogh

Eh bien, voilà ! Enfin des gens ont la bonne idée d’utiliser de la soupe à la tomate ! C’est rouge, ça dissimule la toile et c’est tout ce qu’on veut quand on amène son pique-nique au musée. De plus, la canette a l’air d’être de bonne qualité, le lancer est correct et on a en bonus le parquet un peu crado. Sans oublier les mains sur le mur, avec un maximum de colle forte pour bien se dégommer la peau. C’est une troisième place bien méritée.

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#2. Le combo gagnant sur Les Meules de Claude Monet

Avec leur petite purée accompagnée de sauce tomate, les activistes nous ont concocté un menu entré/plat/dessert. Ici, on est sur une alliance parfaite de glucides et de légumes, les Avengers du militantisme de musée. Regardez-moi ce jet. Il mélange puissance et précision et recouvre entièrement la toile. Ajoutez à ça les petits gilets pour le côté Fashion Week et la pose façon équipe de foot, et on est sur une des meilleures actions de l’année.

#1. La tarte à la crème sur La Joconde de Léonard De Vinci

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L’entartage de La Joconde est l’événement originel de 2022, celui qui a lancé la vague d’attaques sur les œuvres d’art. De là, il tient déjà une place particulière dans notre cœur. Il comporte tous les aspects de ce qu’on apprend à l’école de la rue : une infiltration sous couvert d’un déguisement et un choix de pâtisserie des plus aboutis, proposant un petit goût sucré à quiconque tenterait d’essuyer les sévices de cette offensive.

Pour terminer, on a la cible la plus célèbre du monde de la peinture, le tout devant un public complètement sous l’emprise de l’indignation – et un peu l’eau à la bouche, car miam, la tarte à la crème. Tout est parfait dans cette vidéo.