En naviguant sur ce formidable outil qu’est Internet, je suis tombé sur une information étonnante. À l’approche des fêtes de fin d’année, de nombreux Américains accrochent et cachent sur leur sapin de Noël un cornichon, le plus souvent fabriqué à partir de verre soufflé. Venant d’un pays où l’on accroche des chaussettes à la cheminée pour une raison que j’ignore encore, je me suis promis de ne pas juger cette pratique, mais plutôt de la comprendre.
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Après quelques recherches et un coup de fil à un ancien correspondant de lycée vivant dans l’Ohio (coucou Rick), je suis parvenu à quelques réponses plus ou moins satisfaisantes. Si, aux États-Unis, on décrit souvent cette pratique comme une vieille tradition allemande dont on ignore les origines, en Allemagne, en revanche, cette dernière est quasi inexistante dans les rituels de fin d’année. Compliqué, hein ?
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Mythe ou réalité ?
Dans les faits, il semblerait que le cornichon sur le sapin soit bel et bien pratiqué, çà et là, en Allemagne, mais plusieurs décennies en arrière. Selon les recherches d’un blog en 2017, un catalogue allemand proposait effectivement, en 1909, un cornichon de Noël dans ses assortiments de décoration de sapins. Mais il existe une autre théorie, plus cruelle et beaucoup moins dans l’esprit de Noël.
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Intox
Dans les années 1890, un fabricant allemand spécialisé dans les décorations en verre et gros importateur vers les États-Unis aurait quelque peu déformé la réalité en présentant un objet vert de son catalogue, ressemblant de loin à un cornichon, comme un symbole séculaire de chance et de bonheur. Il aurait alors assuré que, chez lui, en Allemagne, chaque famille avait le sien et l’accrochait systématiquement sur son sapin à l’approche de Noël. Mythe ou réalité, la pratique s’est ancrée chez les Américains et ne s’est jamais vraiment arrêtée.
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Mais quelle est la symbolique de ce cornichon solitaire en verre soufflé, caché entre les branches de sapin ? Pour mon vieil ami Rick, il serait symbole de chance, mais surtout la garantie pour celui qui le trouve d’ouvrir ses cadeaux en premier ou, mieux, d’obtenir un cadeau supplémentaire de la part du Père Noël, ou de bénéficier de beaucoup de chance pour l’année à venir. Une bonne raison de se piquer un peu les doigts afin de récupérer pour soi le cornichon sacré, donc.