Chaque année, au terme d’un été riche en soleil et donc en tomates, les conserveries italiennes mettent les bouchées doubles afin de les mettre en conserve, afin de ne rien perdre de cet or rouge. Mais, cette année, les choses sont devenues un peu plus compliquées que prévu. Les différents syndicats agricoles et les grandes conserveries du pays s’inquiètent de deux facteurs qui pourraient mettre le secteur “à genoux”.
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D’abord, une augmentation drastique des prix du gaz, indispensable dans le processus de fabrication, puis la hausse des tarifs de l’acier qui compose lesdites conserves. Ces deux obstacles viennent s’ajouter aux hausses des prix du papier, du carton, de la peinture, du plastique et du bois “pour les emballages secondaires”. “Il faut absolument intervenir pour protéger les entreprises de cette dérive dangereuse qui a une composante spéculative évidente”, dit Giovanni De Angelis, directeur général d’Anicav, l’Association nationale des conserves végétales.
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Il faut dire que cela urge. Pour cette industrie, il faut aller vite, avant que les tomates se détériorent. “Notre production est concentrée sur 45 à 60 jours et ces augmentations soudaines ont une influence importante, non anticipable, dans la courte saisonnalité qui nous distingue. La situation est impossible à tenir surtout si l’on considère les difficultés évidentes que nous aurons à transférer ces augmentations à la grande distribution”, ajoute-t-il.
Après une pénurie de conserves l’an dernier, c’est une nouvelle année difficile qui attend les professionnels du secteur.
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