S’il existe de nombreux classements de restaurants ou de plats emblématiques du patrimoine gastronomique mondial, les soupes ne sont que rarement misent à l’honneur. Il y a quelques jours, CNN a décidé de remédier à cela en proposant son propre classement définitif des meilleures soupes à travers le monde.
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Pour la spécialiste du sujet interrogée sur le sujet, Janet Clarkson, autrice de la bible Soup: A Global History, la soupe est l’un des plats les plus universels qui soit. “Chaque culture a sa propre soupe, avec à chaque fois des racines très anciennes”. Voici donc un classement essentiel, mais qui risque de faire grincer quelques dents.
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On retrouve en première position le banga nigérian, aussi appelée “soupe de noix de palme”, en référence à la pulpe du fruit du palmier à huile qui en est son principal ingrédient. Cette soupe est principalement consommée dans le delta du Niger, et plus largement au Nigeria, mais également au Ghana et au Cameroun.
Sur le podium, on retrouve aussi le célèbre phô vietnamien et plus précisément celui au bœuf, le plus consommé au Vietnam, mais également à travers le monde. À la troisième place, c’est le très débattu bortsch qui vient s’imposer, en dépit des débats éternels sur son origine. Depuis toujours, cette soupe de betterave sème la zizanie entre l’Ukraine et la Russie.
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Marseille au pied du podium
La bouillabaisse provençale, elle, se hisse à la quatrième place. Une belle prouesse pour cette soupe de poissons de roche en perte de vitesse, et souvent maltraitée dans les restaurants touristiques du sud de la France. “Ragoût de pêcheur devenu icône culinaire, la bouillabaisse distille les saveurs méditerranéennes classiques dans un plat synonyme de la ville côtière de Marseille. Le safran, l’huile d’olive, le fenouil, l’ail et les tomates se mêlent aux poissons frais de la mer”, décrit CNN.
“À un moment donné, ce plat de poisson reflétait la pêche de chaque jour, mais les choses sont devenues un peu plus strictes. Selon les signataires de la Charte de la Bouillabaisse de 1980 – une tentative collective des chefs locaux pour assurer la qualité de la soupe française – la recette la plus authentique doit inclure au moins quatre sortes de produits de la mer choisis parmi une liste qui comprend la lotte et la cigale de mer.”
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Le chef étoilé marseillais, Gérald Passedat, s’est félicité de ce résultat. “Une immense satisfaction de faire partie de cette belle mise en avant de notre savoir-faire ancestral. Elle est servie au Petit Nice en trois paliers pour mieux apprécier la complexité des poissons et crustacés, selon leurs degrés de profondeur, a-t-il confié sur Instagram.
Le palmarès a également sacré le caldo verde, une soupe portugaise, la chorba, le gazpacho espagnol, le gumbo, la harira marocaine, ou encore le kharcho géorgien, mais aucune trace du minestrone italien, à notre grand regret.
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