Un ancien candidat de Top Chef a tenu à préciser sur ses tickets de caisse que sa cuisine était préparée et servie par des immigrés.
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Breakfast in Brooklyn pic.twitter.com/JHEtfJhqPO
— Mary Emily O'Hara (@MaryEmilyOHara) February 5, 2017
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“Les immigrés rendent l’Amérique grande (ils ont cuisiné votre nourriture et vous ont servi aujourd’hui.” Le message est passé sur un ticket de caisse d’un restaurant de Brooklyn, faisant référence à Donald Trump et à son décret anti-musulmans. Derrière la note, un ancien candidat de l’émission américaine Top Chef, Mark Simmons, venu de Nouvelle-Zélande il y a dix ans.
C’est une journaliste qui a repéré la note pendant son brunch du dimanche et qui l’a postée sur Twitter. Résultat : la photo est retweetée plus de 86 000 fois pour l’instant et likée plus de 236 000 fois. À l’image des milliers d’Américains qui manifestent contre l’obsession malsaine du nouveau président, les restaurants aussi s’opposent à leur manière à son décret qui interdit l’entrée dans le pays aux citoyens de sept pays musulmans.
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“Fermé. Ma famille est retenue à JFK”
Les grandes entreprises, notamment celles de la Silicon Valley, sont tout de suite montées en première ligne contre le texte du nouveau président. Mais les grandes firmes de la restauration ne sont pas en reste. Starbucks par exemple s’est engagé à employer 10 000 réfugiés en cinq ans à travers le monde, dans “un moment où […] la promesse du rêve américain est remise en cause”.
Du géant des coffee shops aux épiceries de quartier, les grands et les petits s’opposent à Trump. Jeudi dernier, 1 000 épiceries yéménites new-yorkaises ont fermé pour protester et se joindre aux manifestations. Sur les devantures, on pouvait entre autres lire : “Fermé. Ma famille est retenue à JFK.”
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At my local bodega. #bodega #bodegastrike pic.twitter.com/SGP4j36qHG
— Shawna Laken Klein (@shawnalaken) February 2, 2017
Les bodegas, souvent tenues par des immigrés – notamment du Yemen, un des pays concerné par l’interdiction –, sont emblématiques de New York. C’est à ces comptoirs que rappeurs et bandes de jeunes du Bronx ou de Harlem se ruent pour avaler un chopped cheese, un sandwich populaire et copieux à base de viande hachée et de fromage.
Des restaurants “sanctuaires”
Un peu plus au sud, du côté de Philadelphie, des restos s’engagent à devenir des “sanctuaires” pour les immigrés, des lieux où l’on promeut “diversité et inclusion”. Sept lieux affichent déjà fièrement un autocollant “Restaurant sanctuaire, une place à table pour tout le monde”.
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“L’industrie de la restauration est le plus gros employeur d’immigrés dans le pays, un des plus gros employeurs de travailleurs musulmans et aussi de travailleurs LGBTQ”, déclare, à Eater, la porte-parole de l’organisation Restaurant Opportunities Center qui représente les travailleurs de la restauration à l’échelle nationale.
Les restaurateurs suivent ainsi la ligne tracée par la ville de Philadelphie et les 36 autres villes et comtés américains qui se considèrent comme “sanctuaires”. Comme le détaille Slate, dans ces lieux, les policiers locaux ont le droit de ne pas dénoncer les immigrés sans-papiers aux services nationaux de l’immigration, ils ne font pas de contrôle d’identité et ne détiennent pas de personnes susceptibles d’être expulsées.
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Food 52, un site culinaire, propose de rappeler l’absurdité de cette interdiction avec des recettes et des livres de cuisine des pays visés, reprenant l’initiative d’une librairie américaine. Et amener les restes à la Maison-Blanche ?
My new shop window, courtesy of our president. pic.twitter.com/FoHurAz0Y8
— Omnivore Books (@omnivorebooks) January 28, 2017