Pour savoir si vous êtes vraiment entrés dans l’âge adulte, il existe deux vérités absolues : vous préférez désormais le chocolat noir au chocolat au lait et vous possédez fièrement une cocotte en fonte émaillée. Cette théorie implacable se couple désormais à l’obtention d’un autre objet, le zesteur. Si les cuisiniers professionnels l’utilisent depuis de nombreuses années, ce dernier semble avoir conquis depuis peu les fourneaux amateurs…
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À tel point que l’objet est désormais partout, du passe-plat de votre restaurant préféré aux stories de votre pote trentenaire qui s’est découvert une nouvelle vocation en cuisine. Un peu comme Staub et Le Creuset qui ont bâti leur empire sur l’amour des cuisiniers du dimanche pour les cocottes en fonte, Microplane est devenue la référence ultime en matière de zesteur.
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“La Microplane a atteint son statut d’icône en cuisine, et pas seulement grâce à son style reconnaissable et caractéristique, long et étroit, mais aussi parce qu’on l’a quasiment tous déjà aperçue dans une cuisine, ou parce qu’on aura tous un jour l’occasion d’en tenir une entre les mains, nous explique Ines Byham, responsable marketing de Microplane. On a tellement d’ambassadeurs officieux de Microplane qui sont ‘tombés amoureux’ du zesteur et qui sont heureux d’en parler à leur famille et à leurs amis.”
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Si cet engouement autour du zesteur peut être parfois difficile à expliquer, il suffit de parler à un cuisinier pour comprendre son utilité et sa précieuse aide au quotidien pour récupérer le zeste d’un citron ou pour recouvrir un plat de pâte d’une montagne de parmesan finement râpée. “Souvent, les gens aiment aussi montrer ‘en vrai’ comment le zesteur fonctionne lorsque des invités viennent chez eux. Il y a un effet ‘wow’ imparable quand on gratte du fromage sur un plat de pâtes, poursuit-elle. Aujourd’hui, ce n’est pas anormal, ni malvenu, d’offrir un zesteur Microplane en cadeau, au même titre qu’une bouteille de vin. Je peux même l’affirmer : on est parvenus à rendre les zesteurs aussi sexy que les couteaux”.
De la menuiserie à la cuisine
L’histoire de Microplane pourrait résumer à elle seule le succès, très mérité, de ses zesteurs. Si l’entreprise a bien été fondée en 1967, dans le Michigan, elle n’a fait ses premiers pas dans la cuisine que plus tard, dans d’étonnantes circonstances. Après avoir jeté son dévolu sur des composants pour les imprimantes d’ordinateurs, elle a été contrainte de changer de voie face au succès fulgurant des imprimantes laser, au début des années 1990. En 1994, l’entreprise se lance alors dans les lames affûtées destinées aux outils de menuiserie.
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Grâce à un malheureux hasard, un catalogue de vente les répertorie dans la catégorie des râpes culinaires du bouquin. “À l’époque, beaucoup pensaient qu’il était incongru d’utiliser un outil de menuiserie comme râpe culinaire. Cependant, dès la fin des années 1990, de célèbres chefs médiatiques comme Julia Child se sont mis à acheter des produits Microplane. Un article fut ensuite imprimé dans la section culinaire du New York Times à propos de cet outil à bois qui s’est imposé dans les cuisines. Dès lors, l’activité a décollé et la suite de l’histoire, nous la connaissons…”, rapporte un porte-parole de l’entreprise.
Dans les années qui suivent, nombreux sont les chefs et animateurs d’émission de cuisine à utiliser des ustensiles Microplane, de Oprah Winfrey à Martha Stewart. Désormais, l’ustensile a séduit de nombreuses générations, y compris les plus jeunes et les plus novices en cuisine. “Nous avons plusieurs zesteurs qui s’adressent à des publics différents. Le zesteur classique est un bon produit d’entrée de gamme que les jeunes peuvent s’offrir. C’est un bon prix pour un produit de bonne qualité, complet et polyvalent. Les modèles Master et Black Sheep sont plus établis, plus élégants, aussi plus chers, et s’adressent à un public plus âgé“, précise Ines Byham, responsable marketing de Microplane.
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À l’image des marques Le Creuset ou Staub et leurs célèbres cocottes, Microplane n’a pas raté le tournant de la diversification. Outre des gammes de produits plus ou moins destinés aux professionnels, la marque a lancé des zesteurs colorés, en série limitée, ciblant des publics plus jeunes. “Depuis la crise sanitaire, les gens se sont davantage concentrés sur la cuisine à la maison avec leurs proches ou leur famille. Beaucoup ont redécouvert leur amour de la cuisine maison et le plaisir de cuisiner eux-mêmes. À cette époque, les produits de bonne qualité ont retrouvé de leur superbe. Et on a constaté une énorme augmentation de la demande pour nos produits”, poursuit-elle.
“Il faut dire qu’avec la proéminence des débats et des questionnements autour de la durabilité, je pense que les produits de bonne qualité attirent davantage l’attention. Par ailleurs, l’attention que reçoivent nos chefs ambassadeurs, amateurs et professionnels, à propos de nos zesteurs est également très utile pour attirer l’attention sur notre marque et nos produits.”
De là à suivre les traces de la hype que rencontre Le Creuset depuis quelques années ? “Je pense que c’est faisable, et même que l’on a déjà réussi ce pari. Je pense que c’est déjà une icône aux yeux des gastronomes et les chefs du monde entier. Le zesteur est notre héros, c’est pourquoi nous continuons à sortir de nouvelles couleurs et de nouveaux motifs pour lui offrir davantage d’attention et le faire revivre de temps en temps…”.
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Bref, vous savez désormais quoi offrir pour votre prochaine crémaillère : pour un peu plus d’une vingtaine d’euros, le zesteur fera non seulement des heureux, mais surtout des jaloux.