Quand on va au resto, généralement on s’attend à manger ce qu’on a commandé, et si ce n’est pas le cas, on tire un peu la tronche. Le chef japonais Shiro Oguni a cependant décidé de faire de ce genre d’erreurs une marque de fabrique pour sensibiliser à la maladie d’Alzheimer et réinsérer celles et ceux qui en sont atteints.
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Dans son établissement, baptisé “Le resto des commandes erronées”, on sait ce qu’on commande, on sait à qui on le commande, mais on ignore ce qu’on va manger, puisque les serveurs sont toutes des personnes malades. En moyenne, 37 % des plats servis ne sont pas ceux commandés par les clients, mais 99 % d’entre eux sont ravis, puisqu’ils mangent, dans tous les cas, quelque chose de délicieux.
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Vivre en harmonie
En juin 2017, le chef tokyoïte avait décidé de lancer pendant trois jours un restaurant éphémère, en n’embauchant que des serveuses et serveurs souffrant d’Alzheimer, “pour faire changer les mentalités et prouver qu’Alzheimer ou pas, nous pouvons vivre ensemble en harmonie”. Face au succès de l’événement, cette expérience culinaire s’est installée durablement dans le paysage gastronomique de la capitale japonaise. Le chef et son équipe “à la mémoire qui flanche” collaborent ainsi régulièrement avec de nombreux établissements.
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La clientèle en redemande : c’est toujours une bonne surprise de voir arriver les plats. Pour que la mayonnaise monte, la recette est simple : un esprit d’aventure, une touche d’humour et une pincée de tolérance pour prendre conscience d’une maladie qui touche 35 millions de personnes dans le monde et qui en atteindra plus de 115 millions en 2050, selon l’Organisation mondiale de la santé.