Dix femmes et un food truck : voilà les armes de l’association le Recho pour que réfugiés et populations locales se rencontrent autour de la préparation d’un plat.
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Composé d’une équipe de dix femmes bénévoles, dont quatre cheffes cuisinières, le Recho prend la forme d’un food truck qui s’appuie sur la cuisine pour apporter du réconfort dans un contexte de crise migratoire. La campagne de financement lancée sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank a pour l’heure atteint la moitié de son objectif destiné à l’achat du camion itinérant. Si le projet voit le jour grâce aux internautes, sa première étape sera le camp de la Linière situé à Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord). Avant de poursuivre l’année suivante sur les routes de l’Europe, en Belgique, en Allemagne et en Angleterre.
La cuisine comme vecteur de lien social
L’objectif de cette équipe de professionnelles 100% féminine est de servir entre 500 et 600 repas par jour aux migrants, mais aussi d’animer quotidiennement des ateliers de cuisine afin de créer un échange entre les cultures. De fédérer des hommes et des femmes de tous horizons autour de repas cuisinés ensemble, sur les thèmes du partage, de la convivialité et de la découverte :
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“Nous inviterons [les réfugiés] autour d’une planche, d’un couteau et d’un panier d’ingrédients. Ces ateliers nous permettront à la fois de rencontrer les cuisines des réfugiés, que ce soit la cuisine kurde, afghane, pakistanaise, syrienne – que l’on ne connait pas toujours bien -, et cela va permettre aux bénévoles locaux de découvrir leurs cuisines mais aussi de partager leurs recettes”détaille Vanessa Kryceve, cheffe à domicile et membre de l’équipe du Recho.
Une cuisine végétarienne pour tous
Afin de s’adapter à toutes les cultures, les cheffes ont choisi d’axer leur cuisine sur des recettes exclusivement végétariennes “une cuisine tournée vers la vie, qui n’a pas de religion, et qui nous ressemble”, explique Elodie Hué, elle aussi cheffe à domicile et membre de l’équipe. Chaque plat (déjeuner et dîner) sera accompagné d’un dessert. Un menu type sera par exemple composé d’un curry au lait de coco et noix de cajou suivi d’une amandine aux framboises et à la fève tonka.
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Parallèlement, le projet ambitionne d’initier les réfugiés à des formations professionnalisantes dans le domaine de la cuisine.
“Nous souhaitons que ces gens aient [après notre passage] des clefs pour s’insérer dans la société, et leur donner la possibilité d’être acteurs de leurs vies. Et nous pensons que la cuisine peut être un moteur d’intégration sociale” poursuit Elodie Hué.
En effet, la restauration est le premier créateur d’emploi en France, avec 34 000 postes à pourvoir rien qu’en cuisine. De quoi, peut-être, permettre à ces exilés de se construire un avenir stable dans l’hexagone.
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