Et si la viande de synthèse du futur était fabriquée à partir de CO2 ?

Publié le par Lisa Coll,

© José Ignacio Pompé (Unsplash)

Dioxyde de carbone is the new steak-frites.

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Notre appétit coûte cher, à notre porte-monnaie et à l’environnement. Lisa Dyson et John Reed l’ont bien compris. Ces deux scientifiques américains sont partis de ce constat pour monter leur boîte, Air Protein. Ils tentent ainsi de recréer un steak bien saignant à base de microbes fermentés et de dioxyde de carbone. Miam.

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Le couple s’est basé sur des recherches oubliées de la Nasa datant des années 1960, qui étudiaient le moyen de nourrir les astronautes dans l’espace avec très peu de ressources. L’une des pistes était de faire une tambouille de microbes et de dioxyde de carbone. Comme le programme spatial n’est jamais arrivé sur Mars, l’idée n’a jamais abouti.

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Bien plus tard, les scientifiques se sont penchés sur l’étude. Résultat : de la farine riche en protéines et similaire à de la barbaque. Et, pour donner à cette viande hybride le goût qu’elle mérite, l’entreprise “ajoute simplement des techniques culinaires qui vous donnent les différentes textures que vous recherchez”, explique Lisa Dyson pour Wired.

De la viande hybride pour stopper le réchauffement climatique ?

L’intention derrière cette idée innovante (quoique peu ragoûtante pour certains) est réelle. Lisa Dyson et John Reed cherchent à freiner, à leur échelle, le réchauffement climatique. Pour rappel, la viande représente près de 60 % des émissions de gaz à effet de serre de toute la production alimentaire, d’après Nature Food.

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Sans vouloir vous faire peur, mais un peu quand même, il faudra nécessairement trouver des alternatives pour nourrir les près de 10 milliards d’humains qui seront sur Terre d’ici 2050. C’est là qu’Air Protein intervient. La pertinence de ce projet se trouve aussi dans sa rentabilité : pas besoin de terrain ni de ressources renouvelables.

“Notre technologie nous permettra non seulement d’être rentables dès le début, mais aussi d’avoir une structure de coûts qui continue de baisser”, expliquent encore Lisa Dyson et John Reed. De quoi faire de ce projet une piste sérieuse pour la nourriture de demain.