C’est ce qu’on appelle un comble. Dans le village d’Erquy, en Bretagne, une crêperie est poursuivie en justice parce qu’elle sentirait trop la crêpe. Depuis plus années déjà, un voisin reproche à la Crêperie du Pêcheur des “nuisances sonores et olfactives”, rapporte le magazine Le Penthièvre. “Il se plaint que notre crêperie sent trop la crêpe”, résume au magazine, non sans humour, le couple qui tient l’établissement.
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Installée depuis une quinzaine d’années, la crêperie n’en est pas à son premier coup d’essai. Du temps de l’ancien propriétaire, le voisin mécontent, qui a construit sa maison plusieurs années avant l’arrivée du restaurant, avait déjà relevé et reproché ces nuisances. “Il n’y avait pas de crêperie à ce moment-là. Si ça avait été le cas, je serais parti en courant ! À l’époque, nous nous sommes installés sur une zone Natura 2000, protégée, calme et paisible”, dit-il.
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En 2020, c’est un couple qui décide de reprendre la crêperie et qui, rapidement, se heurte aux plaintes du voisin. Dans un esprit de conciliation, ils s’exécutent et effectuent une batterie de changements : installation d’un extracteur d’air, gainage du tuyau afin d’éviter le bruit. Ils condamnent également les places de parking situées trop près de la maison du plaignant. Mais cela n’était pas suffisant.
“Un an plus tard, fin de saison 2021, nouveau courrier de plainte : toujours des gênes olfactives, mais aussi le bruit des clients en terrasse, des cris des enfants, de la vaisselle qui s’entrechoque, ou encore de la nouvelle hotte”, relate le magazine. Les propriétaires effectuent à nouveau des changements : installation d’un double vitrage, changement de l’espace de plonge, parking excentré pour le personnel…
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Le couple a reçu de nombreux soutiens dans cette bataille judiciaire. “Nous sommes des gens honnêtes. Vous imaginez ce que ça fait de se retrouver en justice juste parce que l’on fait des crêpes, en Bretagne en plus ! C’est au patrimoine régional que l’on touche, là !” dit Marlène. Avant de finir : “Nous sommes un peu usés. Après la crise du Covid-19, la hausse des prix de l’énergie… On tente de trouver des solutions. On veut juste travailler et là, on a besoin de soutien.”