La consommation de produits labellisés bio a progressé de plus 22 % en 2016. Un marché qui a littéralement explosé ces dernières années pour atteindre 7,1 milliards d’euros.
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“En 15 ans, le marché [bio] a été multiplié par sept“, s’enthousiasme le directeur de l’Agence bio, Florent Guhl. Un constat qui a de quoi ravir les défenseurs d’une agriculture sans pesticides, mais aussi les acteurs de ce marché qui est passé d’un peu moins d’un milliard d’euros en 1999, à 7,1 milliards en 2016. Effet de mode ou réelle prise de conscience, il semblerait en tout cas que les Français se sentent de plus en plus concernés par la qualité des produits qu’ils mettent dans leur assiette.
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Un boom qui s’explique aussi par l’expansion des cultures certifiées bio qui ont atteint plus d’un million d’hectares fin 2016, tandis que, plus globalement, les surfaces engagées en agriculture biologique, qui comprennent les fermes en transition, étaient en hausse de 17 %, occupant 1,54 million d’hectares. Ce qui fait de la distribution spécialisée dans le bio le circuit le plus dynamique en France avec un taux de croissance de près de 24 %, selon les chiffres de l’Agence bio rapportés par BFM Business. Une filière qui représente désormais 118 000 emplois directs.
Attention au “faux” bio
Si la vente de produits bio se fait encore majoritairement en grandes surfaces (45 %) et en magasins spécialisés bio (37 %), elle passe également en direct des producteurs (13 %) et dans une moindre mesure auprès d’artisans commerçants (5 %). Le bio est produit à 71 % en France et importé à 29 %, majoritairement de pays membres de l’Union européenne, soit parce que la demande est insuffisante en France, soit parce que les produits en question sont exotiques et ne peuvent donc pas être produits localement (banane, mangue, chocolat…).
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Mais comme le rappelle Europe 1, il y a bio et bio… Par exemple, une banane estampillée bio au Costa Rica, en République dominicaine, en Colombie ou au Pérou ne répond pas nécessairement aux mêmes législations qu’en France, mais sera tout de même labellisée ainsi par équivalence. Absurde dans la mesure où certains de ces pays autorisent l’épandage aérien de produits chimiques interdits en Europe.
Bien qu’en pleine explosion (sa consommation a été multipliée par sept en quinze ans), le bio reste un marché secondaire et ne représente pas plus de 3,5 % de notre consommation alimentaire. Le chemin est donc encore long pour écarter complètement les pesticides de nos assiettes.