Comment Yuka fait maintenant la loi dans les supermarchés

Publié le par Robin Panfili,

© Getty Images

Nombreuses sont les enseignes à modifier leurs recettes pour obtenir une meilleure note sur l'appli.

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C’est l’heure des grands changements dans les enseignes Intermarché. Dans les semaines et mois à venir, la chaîne de supermarchés française s’apprête à modifier et à “reformuler” 900 recettes de sa marque distributrice. Réduction des taux de sel, recours à de nouvelles farines végétales, suppression des conservateurs… L’objectif de ce grand chamboulement est clair : répondre aux besoins actuels des consommateurs, mais surtout se conformer aux nouveaux critères d’évaluation et de notation des produits, Nutri-Score et Yuka en tête.

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Il faut dire que depuis son lancement officiel en 2017, l’influence et la popularité de l’application Yuka n’ont cessé de grandir – 7,5 millions d’inscrits dont 3,5 millions d’utilisateurs actifs par mois. Le principe est simple : un utilisateur scanne le code-barres d’un produit avec son téléphone et obtient en retour des informations détaillées sur la composition et le contenu d’un ingrédient ou d’un produit alimentaire ou cosmétique.

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Jouer la transparence

Si cette nouvelle façon de consommer a offert aux consommateurs une nouvelle manière de faire ses courses, elle a surtout incité – sinon forcé – les industriels et grandes enseignes de distribution à revoir leur copie et à jouer la carte de la transparence. 

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“Nous référençons 800 000 produits. Chaque jour, on enregistre des changements dans leur composition : moins de sel, moins de sucre… Et les additifs controversés sont supprimés”, confiait Julie Chapon, cofondatrice de Yuka, au Parisien en juillet dernier

“On sait que de grands groupes industriels organisent des ‘réunions de crise Yuka’ pour améliorer leurs produits notés rouge.”

Une appli “simpliste” ?

Face à cette nouvelle réalité dans l’acte d’achat, les distributeurs ont ainsi eu à s’adapter… Et n’ont pas manqué de répliquer. Face à une appli qu’elles jugent “simpliste” ou “discutable”, certaines enseignes ont lancé, de leur côté, leurs propres applis à destination des consommateurs afin de les aiguiller. Une initiative louable, mais qui peut interroger sur l’objectivité des indications et des recommandations.

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Dernière contre-attaque en date : Num-Alim. Une base de données “encyclopédique” sur laquelle l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) travaillerait depuis quatre ans permettant de prendre connaissance des conditions de production, de l’impact sanitaire et nutritionnel d’un produit.

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