Un Strasbourgeois a lancé l’initiative “zéro SDF à Strasbourg”. Un logo que les restaurants peuvent afficher sur leur vitrine pour signifier qu’ils ouvrent leurs portes aux sans-abris, que ce soit pour un café, un plat, un accès aux toilettes ou juste une discussion.
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Voici une belle initiative solidaire qui met du baume au cœur et montre la voie du partage. Muammer Yilmaz, un jeune restaurateur strasbourgeois, a eu l’idée de créer une page Facebook destinée à sortir les sans-abris de la rue. Il a imaginé un système simple d’une pancarte à photocopier que les restaurateurs peuvent afficher sur leur vitrine.
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Sur cette pancarte, on trouve divers pictogrammes en fonction des services que les établissements peuvent ou veulent offrir : un repas, un café, une prise électrique, du wifi, un verre d’eau, une discussion… Ainsi que des jours de la semaine et des horaires à cocher. Ce qui permet aux restaurateurs d’indiquer les services proposés et à quels moments ils sont disponibles.
Offrir du dialogue avant tout
Le média France Bleu, qui met en lumière ce projet, est allé à la rencontre de gérants d’établissements ayant adopté le concept. Parmi eux, Mylène Körper, responsable d’un café associatif, est très enthousiaste à l’idée d’adopter un tel système :
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“On a trouvé ça génial de pouvoir offrir ça aux SDF qui en ont besoin. On leur offre des cafés, des pâtisseries mais pas seulement… aussi de la chaleur, des toilettes, des discussions”, témoigne-t-elle auprès de la chaîne de radio.
Pour l’instant, seulement une dizaine de restaurants, bars et bistrots jouent le jeu, mais il faut que le bouche-à-oreille se fasse selon Muammer. Et ce autant du côté des établissements que des sans-abris, pour leur faire prendre connaissance du système et les encourager à se manifester.
Car comme souvent, les personnes marginalisées sont réticentes à demander un service. Une initiative similaire avait déjà vu le jour dans le 11e arrondissement de la capitale en novembre 2015 sous le nom de mouvement “Carillon”. Pourvu que de tels projets se multiplient dans l’Hexagone et que chacune des parties – restaurateurs comme sans-abris – se fédèrent entre elles.
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