#1. La kikimorrhe
Publicité
Dès les premières secondes de The Witcher, Geralt se trouve malmené face à un adversaire de taille : une kikimorrhe. Dans les livres d’Andrzej Sapkowski, elle est décrite comme un croisement entre “une araignée et un crocodile”, une vision physique respectée aussi bien dans les jeux vidéo que dans la série. Les kikimorrhes vivent dans des zones marécageuses que seuls les Sorceleurs osent approcher. Dans la franchise de CD Projekt, elles sont même organisées comme une communauté de fourmis, avec une reine pondeuse, des ouvrières pour la servir et de féroces guerrières pour la protéger.
Publicité
En réalité, la kikimorrhe est inspirée d’une légende slave : la kikimora de Pologne. À l’origine, c’est un esprit domestique féminin (domovoï au masculin) dont l’attribut est le métier à tisser. C’est une créature très lunatique, aussi bien capable de défendre la maison contre des envahisseurs que de tourmenter ses habitants. Elle est particulièrement taquine avec les enfants, qui en font des cauchemars et en gardent une image de croque-mitaine. Les kikimorrhes craignent toutefois les lames en argent, avec lequel sont forgées les épées des Sorceleurs.
#2. Le sylvain
Publicité
Parfois appelé diabolo ou boucavicorne, le sylvain est un être mi-homme, mi-bouc. Geralt en croise un du nom de Torque dans l’épisode 2. Ils sont pourtant extrêmement rares sur le Continent. De fait, on sait très peu de choses sur cette espèce, si ce n’est qu’elle apprécie particulièrement le fumage de pipe et les boissons alcoolisées. C’est une créature en apparence inoffensive, mais très intelligente, capable de sournoiserie, voire de cruauté avec les humains.
Comme son nom l’indique, le sylvain est un être forestier dans la mythologie grecque. Son attribut est l’agriculture, bien qu’il soit considéré comme paresseux dans The Witcher. Il existe également un équivalent dans la mythologie slave, le liéchi, qui a donné naissance au leshen dans l’imaginaire d’Andrzej Sapkowski, un esprit de la forêt bien plus terrifiant et dangereux que le sylvain.
#3. La strige
Publicité
Monstre emblématique de la saga du Sorceleur, la strige est un adversaire redoutable, même pour le Loup blanc. C’est une créature maudite, une femme transformée en démon déchiqueteur sans pitié. Puissante et agile, la strige sort de sa crypte toutes les nuits pour se nourrir. Si elle reste vulnérable à l’argent, l’emploi de la manière forte peut aussi tuer la personne innocente prise au piège de la malédiction. Le désenvoûtement est possible, mais pas sans risques pour l’hôte, qui peut ne jamais récupérer toutes ses facultés mentales.
Selon les légendes des pays slaves, la strige est souvent comparée aux vampires et aux sorcières. C’est un être malfaisant, qui se déguise en oiseau pour boire le sang de ses victimes. Elles sont parfois considérées comme des fantômes qui viennent hanter les vivants. Une origine quelque peu nuancée de ce monstre existe aussi dans la mythologie gréco-romaine, même si les deux versions sont liées par un point commun intangible : une rangée de dents aiguisées prêtes à dévorer des innocents.
#4. Les dryades
Publicité
À la fin de l’épisode 3, Ciri tombe sur un peuple de la forêt mystérieux, uniquement composé de femmes, les dryades. Aussi appelées nymphes, elles vivent en harmonie avec la nature. Beaucoup d’hommes ignorent même leur existence, les dryades étant connues pour leur incroyable discrétion. Chaque créature est liée à un chêne, qu’elle ne peut quitter ou laisser à l’abandon sous peine de connaître le même sort. Enfin, on leur prête une forte appétence sexuelle ; il leur arrive de charmer un homme isolé pour assouvir leurs besoins avant de le tuer, toujours dans le but de dissimuler leur existence aux yeux du monde.
Les dryades de The Witcher puisent directement leur inspiration dans celles des légendes gréco-romaines. Là aussi, elles sont liées aux arbres, de nature timide et souvent représentées de façon dévêtue. Le peuple qui recueille Ciri ressemble même plus précisément aux Méliades, qui protégeaient les enfants perdus, voire abandonnés dans la forêt dans l’Antiquité. Enfin, les dryades existent aussi dans la mythologie celtique, où elles sont plus proches des fées que des créatures forestières.
#5. Le krallach
Publicité
Dans l’épisode 4, Yennefer et son convoi sont attaqués par un magicien assassin et sa créature domestique. Cette dernière a laissé les lecteurs et gamers de The Witcher interloqués : mais d’où vient cet insecte tueur ? Si ce dernier ressemble bien à un monstre de l’univers, l’épouvanteur, il est en réalité une création originale pour la série imaginée par le scénariste Declan de Barra. C’est une sorte d’énorme cafard, extrêmement rapide, avec des lames de rasoir en guise de mandibules. Hideux, mais terriblement efficace.
#6. Le doppler
Les dopplers font partie des créatures les plus mystérieuses du Continent. Ce sont des métamorphes, capables de prendre l’apparence d’un homme ou d’un animal, jusqu’à reproduire leurs vêtements et leur psyché. On ne connaît pas vraiment leur forme initiale, même si Andrzej Sapkowski les décrit avec un nez et une langue anormalement longs dans ses romans. Si le doppler est incapable d’être détecté via des amulettes magiques, il craint l’argent, mais reste plutôt de nature discrète et pacifique.
La figure du métamorphe (ou changelin) existe dans tous les folklores du monde. En occident, on les rapproche des vampires et des lycanthropes, mais aussi de Zeus chez les Grecs. Dans la mythologie nordique, Loki était aussi capable de changer d’apparence afin de tromper ses ennemis. Dans le cadre de la série, le doppler se rapproche davantage de la culture irlandaise et du “fetch”, un doppelgänger fantomatique dont l’apparition est présage de mort.
#7. Le djinn
Parfois, les monstres les plus terrifiants sont ceux qu’on ne voit pas. C’est le cas du djinn, un esprit malfaisant qui, comme les génies, accorde trois vœux à son invocateur avant de disparaître. Dans l’imaginaire de The Witcher, ces créatures sont liées à l’élément de l’air et décrites comme des boules irrégulières, où il est possible de distinguer un visage sans nez. Elles sont extrêmement puissantes, comme en témoigne le ravage du village de Rinde dans l’épisode 5 de la série.
Les djinns sont issus du folklore islamique et sont d’ailleurs cités à de multiples reprises dans le Coran. Contrairement à la description faite par l’auteur polonais, ces génies d’Orient ne sont ni bons ni mauvais avec les humains et peuvent se cacher à l’intérieur d’objets voire d’animaux. Dans la tradition musulmane, les djinns liés à l’air sont appelés Sylphes, même s’il en existe également pour les trois autres éléments.
#8. L’hirikka
L’hirikka est l’une des créatures les plus énigmatiques du Continent. C’est une espèce extrêmement rare de type marsupial, encore plus hors du commun que les dragons, qui a longtemps été chassée par les hommes. À l’époque des aventures de Geralt, elle est même devenue une espèce en voie d’extinction. On sait très peu de choses sur l’hirikka, qui est uniquement mentionnée dans le tome L’Épée de la providence. Contrairement aux autres créatures de The Witcher, l’hirikka ne semble pas avoir d’inspirations mythologiques.
#9. Les dragons
Comme bon nombre d’œuvres de fantasy, The Witcher possède également ses propres dragons. Les draconides sont capables d’aspirer l’énergie magique et sont donc des créatures d’une puissance quasi illimitée. Leurs crocs, leurs griffes, leur sang et leur queue sont considérés comme des denrées rares pour la préparation de produits alchimiques. Villentretenmerth, la créature ailée que croisent Geralt et sa compagnie dans l’épisode 6, est un dragon doré unique, capable de se métamorphoser et d’user de télépathie.
Tout comme les hirrikas, les dragons ont été chassés par les humains suite aux légendes qui les décrivaient comme des gardiens de précieux trésors. Ils sont donc désormais en voie d’extinction, même si les Sorceleurs ont l’interdiction de les tuer, les dragons étant considérés comme des créatures intelligentes et sensibles. Leur rareté varie selon un code de couleurs : vert pour les plus communs, rouge et noir pour les plus rares, blanc et or pour les plus mythiques.
#10. Les goules
Les joueurs de la trilogie The Witcher connaissent bien les goules pour en avoir massacré à la pelle. Ces créatures démoniaques sont des nécrophages ou mangeuses de cadavres. Sournoises, elles attaquent en bande des humains isolés, afin de ne leur laisser aucune échappatoire. Les goules vivent principalement dans des nids, édifiés sur des cimetières, des tumulus, des nécropoles, voire des champs de bataille. Elles chassent la nuit et sont particulièrement actives les soirs de pleine lune.
Bien qu’on en trouve surtout dans la mythologie arabe, la goule est aussi propre aux légendes slaves, sous l’appellation russe d’oupyr. En Ukraine, où la croyance est très répandue, ces dernières sont symboles de peste, de famine et de sécheresse. Elles sont davantage identifiées comme des morts-vivants, voire comme des sorciers morts réincarnés. Pour les tuer, il faut leur planter un pieu en bois dans le cœur puis brûler leur corps, même si elles craignent la lumière du soleil. En somme, c’est une sorte de vampire mois élégant que dans nos traditions européennes.
La première saison de The Witcher est disponible en intégralité sur Netflix.