Best boss ever
Il faut dire qu’à la tête de ce magazine dans lequel on a très envie de travailler, on retrouve une femme forte et rarement prise en défaut, Jacqueline Carlyle (Melora Hardin). Face aux différents soucis rencontrés par ses jeunes collaborateurs, la rédactrice en chef de Scarlet adopte toujours la bonne attitude : écoute, compréhension, encouragements. Ce qui ne l’empêche pas d’être exigeante et très speed, et, au détour d’un couloir, d’expliquer à Jane (Katie Stevens) qu’il faut qu’elle améliore la visibilité de ses articles, peu partagés.
Les clics, les shares, ce sont une réalité pour les journalistes 2.0, dont la plateforme d’expression est Internet. Jacqueline garde toujours la tête froide : quand sa journaliste, Jane, dépasse publiquement les limites, car elle gère mal ses émotions, sa boss se contente de lui dire de rentrer chez elle, maintenant, pour se calmer. Un peu plus tard, elle retrouvera la jeune femme pour une explication à tête reposée.
Jacqueline navigue entre volonté d’aborder des sujets importants pour les lectrices de Scarlet et exigence des chiffres : un état de fait de nombreuses rédactions Web dans la vraie vie. Plusieurs fois, la viabilité du média est mise en cause au cours de cette première saison. Les rumeurs de licenciement vont bon train et les filles doivent y faire face. Je ne sais pas vous, mais la première boîte dans laquelle j’ai travaillé est aussi celle où j’ai connu mon premier plan social (auquel j’ai échappé à l’époque, mais c’est une autre histoire). Encore une fois, la série tape dans le mille en évoquant une réalité de notre société : nous avons des jobs précaires. Mais c’est aussi une raison pour ne pas s’encroûter dans un quotidien plan-plan.
Notre autrice en herbe, Jane, va ainsi devoir prendre de grandes décisions, auxquelles on a été confrontées à un moment ou à un autre dans notre vie. Se sentant ronronner dans son travail, et se voyant offrir une belle perspective d’évolution dans un autre magazine, plus sensible à ses envies d’articles politiques, Jane prend finalement la décision de quitter le cocon de Scarlet, son premier poste (et accessoirement dream job), pour une nouvelle rédaction, Incite. “Je sais que je prends la bonne décision quand je choisis l’option qui me fout la trouille de ma vie”, lui dit en substance Jacqueline, ce puits de science.
Savoir quand partir, c’est toujours compliqué quand la seule boîte que vous avez connue vous satisfait encore, mais ne vous challenge plus. Pour peu que l’ambiance soit bonne, vous aurez du mal à prendre la bonne décision pour votre carrière. Vous aurez peur de sauter dans l’inconnu. Dans ces moments-là, franchement, pensez à The Bold Type et à Jacqueline Carlyle.
Publicité