L’annonce d’une nouvelle série animée tirée de la franchise Dragon Ball est forcément un événement de la pop culture nippone. La dernière itération en date, Dragon Ball Super, avait fini par convaincre les aficionados après des débuts hésitants, pour rester courtois. Si Akira Toriyama et son équipe sont partis bosser sur le nouveau film de la saga, Bandai a profité de l’accalmie pour lancer son propre anime : Super Dragon Ball Heroes.
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Cette sortie surprenante n’a finalement rien d’anodine. Elle permet de teaser et d’accompagner le lancement d’un opus inédit de Dragon Ball Heroes, une licence de jeux d’arcade réservée au Japon. Outre la particularité de se jouer avec des cartes à collectionner, DBH propose un univers ultravaste mais complètement hors canon par rapport à l’œuvre originelle d’Akira Toriyama. Ainsi, les transformations les plus incroyables y apparaissent, comme Trunks Super Saiyan 3, et des personnages inédits nous y sont présentés, comme Akina.
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L’anime promotionnel pioche allègrement dans Dragon Ball Super pour ensuite mélanger les éléments au folklore du jeu d’arcade. Il en ressort une histoire originale, où Trunks du Futur est enfermé sur la Planète Prison par un mystérieux personnage appelé Fû. Bien entendu, Gokû et Vegeta vont se rendre sur place pour libérer leur compagnon et se retrouver dans une embuscade tendue par Fû. Le projet ultime de cet antagoniste est a priori très archétypal et montre que l’anime est un énorme coup de com.
Un jeu vidéo grandeur nature décevant
Avec un anime annoncé comme promotionnel, les fans étaient en droit de ne s’attendre à rien. Oui mais voilà, le V Jump et d’autres magazines nippons ont fait monter la hype en teasant des combats dantesques, tout droit venus de pulsions inavouées des fans : un combat de mastodontes entre Gokû Super Saiyan 4 de Dragon Ball GT et sa version Super Saiyan Blue tirée de DBS. Une lutte qui ne durera que dix secondes pour un épisode… de moins de dix minutes.
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C’est sûrement la plus grosse déception de la série animée qui démontre d’entrée de jeu ses limites. On s’attendait au format classique de vingt minutes, mais ce “pilote” confirme le manque d’ambition de Super Dragon Ball Heroes. C’est assez regrettable quand on voit le potentiel de personnages charismatiques comme Fû et le mystérieux Evil Saiyan Cumber, qu’on aperçoit subrepticement à la fin de l’épisode.
Si l’animation n’est pas honteuse, elle est parfois bien plus brouillonne que le premier arc de Super Dragon Ball (les vrais savent). Les visages de nos héros ont tendance à devenir méconnaissables sur les plans dynamiques, tandis que les décors de la Planète Prison, au design intrigant vu dans sa globalité, sont en réalité fades et vides. Les comédiens de doublage (Masako Nozawa, Makoto Horikawa et les autres voix sont bien là) sont toujours aussi bons mais délivrent des dialogues peu inspirés voire incohérents, comme la séquence où Gokû ne semble même pas conscient de l’existence des boules de cristal…
Exception faite des fans de Dragon Ball Online, Dragon Ball Heroes et des dérivés non-canon, les autres spectateurs pourront passer leur chemin. L’anime ne vaut franchement pas le coup d’œil, même si un deuxième épisode est prévu pour le 16 juillet. Il faudra attendre décembre prochain voire le futur de Super Dragon Ball pour retrouver de vraies sensations en voyant Vegeta balancer des “Fainaru Furasshu” à la tronche des plus puissants guerriers de l’univers.
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