Tel était pris qui croyait prendre
Dans Scandal, Olivia résout ou étouffe les crises des puissants; dans HTGAWM, Annalise fait de même avec des affaires criminelles. Les deux héroïnes, fortes, respectées, tirées à quatre épingles, vacillent quand leurs vies professionnelles se retrouvent mêlées à leurs vies intimes : Olivia est juge et partie en raison de sa relation avec le Président.
Annalise fait face aux mêmes atermoiements quand son mari devient une pièce majeure du puzzle criminel. On en revient au bon vieux concept de l’arroseur arrosé : chacune va devoir se “sauver” de la même manière qu’elles sauvent habituellement leurs clients.
Ces deux femmes mènent, chacune avec leurs méthode, une guerre de pouvoir et d’apparence contre le reste du monde. Dans How to get away with murder, l’idée est aussi de gratter le vernis et d’enlever les déguisements, utilisés comme des armures. Dans une des scènes les plus marquantes de la première saison, une Annalise fatiguée se démaquille devant sa coiffeuse, se débarrassant peu à peu de ses artifices, jusqu’à retirer sa perruque.
Une séquence d’autant plus importante pour la communauté afro-américaine qu’elle est particulièrement rare. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour la représentation des minorités, ça veut dire beaucoup. De mémoire de séries de network, on n’avait tout simplement jamais vu une scène pareille. Comme dans ses autres productions, Shonda Rhimes donne une voix aux minorités dans How to get away with murder, qu’elles soient culturelles ou sexuelles, sans pour autant que cela ne détermine les personnages.
La série est avant tout un excellent thriller, sans temps mort, qui s’adapte au grand public sériphile d’aujourd’hui.
Publicité