Si vous vous attendiez à voir la déclinaison des aventures de Tom Cruise sur le petit écran, c’est raté. Reacher n’a pas grand-chose à voir avec le film de Christopher McQuarrie et sa suite, réalisée par Edward Zwick. Ces adaptations étaient des thrillers urbains à la Mission Impossible, alors que la série de Nick Santora est une enquête policière dans une petite ville pavillonnaire de Géorgie, où Jack Reacher veut s’offrir des vacances.
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Dès son arrivée dans la ville de Margrave, il est arrêté par la police locale pour meurtre. Très vite, ce grand gaillard d’un mètre quatre-vingt-seize et de plus de cent kilos de muscles se retrouve au cœur d’une affaire criminelle qui, à première vue, ne le concernait pas vraiment. Cependant, il arrive rapidement à se tirer d’affaire. En effet, Jack Reacher est un ancien militaire, chargé de traquer les cibles de l’armée. En plus d’être imbattable au combat, c’est un enquêteur hors-pair. Et il ne semble pas être là par hasard.
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Dès lors, il se met à aider Oscar Finlay, le tout nouveau chef de la police de Margrave, à résoudre les meurtres sordides qui s’enchaînent beaucoup trop vite pour une ville aussi peu peuplée. Et comme il semble que la corruption est généralisée à Margrave, l’enquête doit rester secrète, dépassant bien souvent le cadre de la légalité. Contrairement à ses deux homologues sortis au cinéma, cette adaptation du premier volume de la saga littéraire de Lee Child laisse la part belle à l’enquête, faisant de son personnage principal une sorte de croisement entre Sherlock Holmes et un vigilante, à l’image d’un Batman ou d’un Punisher.
“Dans une enquête, les détails comptent.”
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C’est là que la série devient particulièrement jubilatoire. En plus d’offrir à ses spectateurs et spectatrices des moments d’investigation dignes des plus grands détectives, elle laisse également la part belle à une violence souvent crue, qui ne laisse jamais insensible. Le programme est interdit aux moins de 16 ans et on le comprend, tant les combats présents dans Reacher sont des affrontements bruts, sans mise en scène particulièrement léchée, ni chorégraphie de combat. Il faut taper fort, taper vite, et ça, Reacher en est un spécialiste. Tous les coups portés font frissonner le spectateur tant ils semblent douloureux.
Le personnage lui-même est truculent. Peu bavard, ses raisonnements sont infaillibles et ses poings font toujours mouche. Il est capable de la plus grande sensibilité lors de son enquête, comme d’étaler un ennemi en un seul crochet du droit. Les amateurs de punchlines et de punchs tout court seront servis : Jack Reacher est un authentique badass, qui prévient toujours que lui chercher des noises est une monumentale erreur. Pour le plus grand plaisir des fans de baston, ce conseil est rarement entendu par les bagarreurs en herbe qui, même quand ils s’y mettent à plusieurs, ne font pas le poids face à ce tank à l’intelligence impressionnante.
Parfois, c’en est même trop, Reacher paraît beaucoup trop fort, beaucoup trop intelligent, rien n’échappe à son œil surentraîné. Il le répète souvent au fil des huit épisodes : “Dans une enquête, les détails comptent.” Pourtant, cette infaillibilité n’est jamais un défaut. Au contraire, elle est exactement ce qui permet à la série d’être testostéronée à l’extrême.
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La saison 1 de Reacher est disponible en intégralité sur Amazone Prime Video.