Le point Giles : la bibliothèque de la série A Discovery of Witches décryptée

Publié le par Adrien Delage,

© Sky One/Fox

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Quand nos héros de séries ne sont pas occupés à sauver le monde, cuisiner de la meth’, chasser des créatures démoniaques ou encore s’extirper d’un triangle amoureux infernal, ils ont besoin d’un havre de paix pour prendre du recul. Si certains possèdent leur Batcave attitrée, d’autres optent pour la quiétude et le confort d’une bibliothèque. Et à ce jeu-là, les séries rivalisent d’originalité pour nous en mettre plein les yeux.

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Petite, grande, rustique, authentique, en bois, en cristal, moderne, souterraine, labyrinthique, numérique… Il y en a pour tous les goûts. La bibliothèque est un endroit ressourçant, symbole de sagesse, d’érudition, et suscitant aussi une certaine pointe de nostalgie à l’ère du cloud et du numérique.

Si, la plupart du temps, les séries s’en servent comme d’un simple décor, elles permettent aussi aux personnages d’apprendre quelque chose, de faire des rencontres ou de s’entretenir discrètement avec un tiers. Tournons une nouvelle page de notre rubrique “Le point Giles”, où l’on s’intéresse aux rayonnages les plus marquants du petit écran. Aujourd’hui, on revient sur la bibliothèque d’Oxford dans A Discovery of Witches.

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Oxford is the new Poudlard

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Entre deux drames sociaux et/ou thrillers conspirationnistes, les scénaristes anglais se sont laissés aller à une série fantastique avec sorcières, vampires et magie noire en trame de fond. Dans A Discovery of Witches, diffusée sur Sky One outre-Manche, les spectateurs s’embarquent dans un voyage à la fois sombre et féerique. La série est une adaptation de la trilogie All Souls écrite par Deborah Harkness, qui suit la romance tumultueuse entre Diana Bishop (Teresa Palmer), une puissante sorcière refoulant ses pouvoirs, et Matthew Clairmont (Matthew Goode), un vampire âgé de plusieurs centaines d’années cherchant à empêcher l’extinction de son espèce.

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Si le show manque d’originalité narrative à première vue, il parvient à envoûter ses spectateurs à travers son esthétique soignée et ses décors majestueux. A Discovery of Witches a été en grande partie tournée à Oxford et ses plans couleur sépia façon filtres Instagram font ressortir la magnificence de la ville aux clochers rêveurs. Cette prestigieuse cité estudiantine, où est notamment né le physicien Stephen Hawking, présente une architecture qui mélange les styles victorien, édouardien et gothique dans une harmonie saisissante. En bref, on peut difficilement trouver lieu plus enchanteur pour un repaire de sorcières.

Dans la série, Kate Brooke (Les Médicis : Maîtres de Florence), la showrunneuse, a transformé la bibliothèque Bodléienne en un personnage à part entière que Diana Bishop côtoie régulièrement. Ce bijou d’architecture anglais érigé au XVIIe siècle agit comme un exutoire pour la jeune sorcière qui vient y trouver savoir et réconfort. C’est d’ailleurs un endroit magique au sens littéral du terme puisqu’il renferme des grimoires anciens sur l’alchimie et des sortilèges divers, dont l’Ashmole 782, MacGuffin de la série qui va mener Diana à l’épanouissement nécessaire pour qu’elle embrasse sa vraie nature.

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Plus qu’un lieu de découverte, la bibliothèque de A Discovery of Witches est un acteur à part entière de la renaissance de Diana. C’est un lieu incontournable, à la fois dans la série et dans la réalité d’Oxford. Toutefois, l’endroit fait partie du patrimoine britannique et est donc protégé par le gouvernement. Par conséquent, le scénographe et chef décorateur James North (Doctor Who, Line of Duty) et son équipe ont dû reconstruire la grande salle en studio. Le résultat est minutieux et très réaliste, comme le souligne Teresa Palmer auprès d’iNews :

“Quand j’ai marché pour la première fois sur le plateau de la bibliothèque Bodléienne, j’en ai eu le souffle coupé. J’avais vraiment l’impression d’y être. Je me prenais parfois à demander aux gens de se taire, avant de me rappeler que ce n’était pas une vraie bibliothèque.”

Au final, les seules scènes tournées à proximité de ce bâtiment ancestral sont celles des jardins et des rues alentour. La bibliothèque Bodléienne est l’une des plus anciennes d’Europe et un lieu privilégié pour les tournages. En effet, les équipes de la saga Harry Potter s’y sont rendues pour s’en inspirer, mais aussi filmer certaines scènes dans la Divinity School et la salle de Duke Humfrey (qui correspondent respectivement à l’infirmerie et à la salle de lecture de Poudlard). À noter qu’elle accueillera prochainement le tournage de la série À la croisée des mondes – la bibliothèque était d’ailleurs déjà apparue dans le film de Chris Weitz sorti en 2007.

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