Parce que tout road trip digne de ce nom se doit d’avoir une playlist adéquate, celle-ci accompagne à merveille les pérégrinations de nos deux ados.
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A priori, balancer des musiques rockabilly de plus de soixante ans pour illustrer le road trip de deux ados en colère, ça semble être un choix incongru. En réalité, le mariage des deux est parfait. The End of the F***ing World, d’abord diffusée sur Channel 4 au Royaume-Uni, puis sur Netflix chez nous, est l’une de ces séries que l’on découvre presque par hasard, et dans laquelle on s’engouffre sans se retourner.
Quoi de mieux, donc, pour représenter cette fureur de vivre de nos deux écorchés vifs en pleine découverte d’eux-mêmes, James et Alyssa, que des musiques composées à l’époque où James Dean régnait sur le petit écran, et où la révolution sexuelle des sixties pointait le bout de son téton. À l’image de la chanson mélancolique de Bernadette Carroll, “Laughing on the Outside (Crying on the Inside)”, nos deux ados rient à l’extérieur et pleurent à l’intérieur.
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Cette playlist, c’est leur itinéraire. Une carte routière de leurs aventures, avec des fugues contre la montre, des pauses bienvenues, des évasions endiablées, des arrêts au stand cocasses… Et au milieu de ces standards de la chanson anglophone, une parenthèse enchantée (et française !) avec Françoise Hardy. Bref, The End of the F***ink World se paye une soundtrack minutieusement assemblée, comme peut le faire Quentin Tarantino pour ses films. On ne se lasse pas de ses accords rock et rétro, parce qu’après tout, que ces deux ados soient des millennials ou non, leur quête d’identité et leur fuite en avant est une histoire intemporelle.