#5. Saison 3
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Aucune saison de Peaky Blinders n’est à jeter, mais la troisième nous semble vraiment en deçà des autres. Elle commence pourtant sur les chapeaux de roues avec le mariage idyllique de Tommy et Grace, qui se transforme en véritable cauchemar à la mort brutale de cette dernière. La suite de la saison est toutefois beaucoup plus confuse et moins excitante, notamment avec l’intrigue parfois soporifique centrée sur les princesses russes. Une saison finalement très verbeuse et un peu froide en termes de sentiments, ce qui aboutit à une faible implication émotionnelle de la part des spectateur·ice·s.
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Malgré tout, Peaky Blinders reste fidèle à ses qualités de base, à savoir ses grands méchants. La présence de Paddy Considine dans la peau de père Hughes, personnage troublant et foncièrement mauvais, est le trop rare coup de fouet de cette saison. Les parties complotistes sur sa fameuse “Economic League”, ou Section D, sont aussi une entrée intéressante dans l’aspect politique de la série, même si Steven Knight et ses scénaristes n’iront pas au fond du sujet cette fois-ci.
Taux de Peaky f*cking Blinders : 20 %.
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#4. Saison 5
La saison 5 de Peaky Blinders est sûrement la plus cérébrale et manipulatrice de toutes. Après sa montée en puissance dans la sphère politique d’Angleterre, Tommy n’est plus un simple gitan crapuleux chargé de truquer les courses équestres. Désormais, il jouit d’un pouvoir sans merci sur Birmingham et ses alentours. Mais il doit affronter la menace la plus terrible pour son business et son pays tout entier : le fascisme. Paradoxalement, si cette saison est l’une des plus lentes, elle est aussi l’une des plus sombres de l’histoire du show et, d’une certaine manière, la plus glaçante à nos yeux.
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Avec cette saison, Peaky Blinders s’éloigne du genre mafieux pour le thriller politique. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, surtout au vu de l’introduction du personnage d’Oswald Mosley, figure historique (et glaçante) de la montée du nazisme en Angleterre. Cette fois, Tommy va connaître une lourde défaite contre cet adversaire machiavélique, qui a toujours deux coups d’avance sur notre gangster adoré. Entre la pression de Winston Churchill et le krach boursier, la famille Shelby se retrouve au bord du gouffre dans un final haletant, dont on attend toujours les répercussions dans une ultime saison probablement mémorable.
Taux de Peaky f*cking Blinders : 40 %.
#3. Saison 1
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La première saison de Peaky Blinders a forcément marqué les esprits rien que pour sa direction artistique si singulière, celle d’un drame historique pas comme les autres. Ralentis stylisés, musiques rock anachroniques, antihéros clopeurs à l’extrême, ambiance glauque et crépusculaire… On y faisait la rencontre de cette famille de gangsters vulgaires et survoltés, aussi attachants que charismatiques. Mais ce qui nous a séduits par-dessus tout, c’est évidemment l’univers criminel de cette série, parfait théâtre politique animé par des alliances, trahisons et autres vendettas inattendues.
La saison 1 du show peut aussi remercier le talent de Sam Neill dans la peau de l’inspecteur Campbell, méchant sournois et élégant qui ravivera de douloureux souvenirs auprès de Tommy et Polly. La saison se conclut dans un affrontement de haute volée, une fusillade culte pour la domination de Birmingham qui pose aussi les bases des ambitions démesurées de Tommy, l’ultime antihéros de la décennie sérielle et hériter tout trouvé de Tony Soprano et Heisenberg.
Taux de Peaky f*cking Blinders : 60 %.
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#2. Saison 2
Si la saison 2 de Peaky Blinders était un comics Marvel, elle serait les Sinister Six. Avec Campbell, Sabiani et l’introduction tonitruante d’Alfie Solomons, cette saison rassemble une sacrée équipe de méchants prêts à en découvre avec les Shelby. Ce chapitre est également marqué par la prise de pouvoir de Polly et l’arrivée de Michael, son fils perdu, avec une alchimie palpable entre feu Helen McCrory et Finn Cole. Enfin, l’histoire d’amour entre Tommy et Grace prend forme, avec le destin tragique qu’on lui connaîtra.
Cette saison est une masterclass en termes de narration, qui se termine sur un climax explosif pendant le derby équestre d’Epsom de 1922. Alfie apparaît déjà comme un antagoniste violent et imprévisible tandis que Polly et Campbell nous gratifient d’une scène culte, avec l’une des morts les plus jouissives de la série. C’est aussi la saison de la vulnérabilité pour Tommy, hanté par ses souvenirs de la Grande Guerre, qui subit en outre un kidnapping improvisé et voit son plan d’expansion à deux doigts de capoter. Cette saison a clairement fait basculer Peaky Blinders dans une autre dimension, avec une série à la fois populaire et authentique.
Taux de Peaky f*cking Blinders : 80 %.
#1. Saison 4
Si Game of Thrones était redoutée pour ses épisodes 9 aux twists dévastateurs, Peaky Blinders a très souvent rivalisé avec ses rebondissements mortels dans les épisodes 1. La saison 4 a particulièrement choqué et fait monter les fans au créneau avec un season premiere choquant et diablement efficace, qui s’est conclu sur la mort terrible de John Shelby. Le plus taiseux et badass des gangsters de Birmingham est assassiné par les pires ennemis des Peaky Blinders jusqu’à ce jour, la bande de mafieux italo-américains menée par le glaçant Luca Changretta.
La saison 4 est très certainement la plus explosive et spectaculaire de la série. On a rarement senti la famille Shelby autant au bord de l’implosion, à la fois aux prises avec les Changretta mais aussi affaiblie à cause de la scission interne entre Polly et Tommy. C’est également la première fois que le leader du clan se fait doubler dans ses plans, avant de tenter une aventure périlleuse dans le milieu politique du Parlement britannique. Enfin, on apprécie la folie d’Arthur qui nous fait une Jon Snow en revenant d’entre les morts, et cette scène mythique entre Tommy et Alfie qui se termine forcément dans une mer… de sang.
Taux de Peaky f*cking Blinders : 100 %.
Les cinq premières saisons de Peaky Blinders sont disponibles en intégralité sur Netflix.