L’histoire de Theodore Kaczynski a secoué l’Amérique pendant deux décennies.
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Il est conseillé d’avoir vu le pilote de Manhunt: Unabomber avant d’entamer la lecture de cette critique.
Le 4 mai 1998, près d’une vingtaine d’années après son premier attentat, le poseur de bombes Theodore Kaczynski est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et à finir sa vie dans une prison de haute sécurité du Colorado. Cette affaire de tueur en série a bouleversé les États-Unis pendant deux décennies et reste encore aujourd’hui la traque la plus coûteuse de l’histoire du FBI. C’est cette chasse à l’homme haletante qu’ont souhaité relater Discovery et le scénariste Andrew Sodroski avec Manhunt: Unabomber.
Au lieu de retracer entièrement l’histoire de l’affaire, Andrew Sodroski a opté pour une temporalité plus réduite. Nous sommes au milieu des années 1990, alors que Theodore Kaczynski échappe au FBI depuis 1978. Il a déjà fait exploser 16 bombes, à chaque fois en utilisant le service de port le plus commun des États-Unis : la poste. Pour tenter une nouvelle fois de mettre un terme à ses agissements, l’organisation fédérale décide d’engager un profileur de talent appelé Jim Fitzgerald (Sam Worthington). Entraîné dans cette enquête labyrinthique, celui-ci va consacrer plusieurs années de sa vie et sacrifier une partie de son âme pour découvrir l’identité du tueur surnommé “Unabomber”.
En apparence, Manhunt: Unabomber est un héritier du genre policier néonoir, porté par un antihéros blanc voué à subir une descente en enfer en tentant de percer l’esprit torturé du serial killer, le renvoyant à ses propres démons. Enfant direct du True Detective de Nic Pizzolatto et du Zodiac de Fincher, la série de Discovery est soutenue par deux figures majeures du septième art. Sam Worthington, belle gueule des blockbusters Avatar et Le Choc des Titans, qui se révèle bien moins monolithique qu’à son habitude, et Paul Bettany, excellent au début du siècle mais égaré dans l’univers étendu de Marvel depuis quelques années.