Le temps du retour
Pour nous accompagner à nouveau dans cette histoire, les scénaristes ont également imaginé un nouveau guide en la personne de Richard Berg. Incarné par Laurent Lucas, cet expert informatique chargé de comprendre comment l’inondation a pu (de nouveau) avoir lieu, possède des motivations plus personnelles. À ses côtés, le spectateur redécouvre les lieux phares de la série : le Lake Pub, le refuge de La Main Tendue, l’American Diner. L’artifice est certes décelable, mais il fonctionne bien et s’avère assez indispensable pour nous replonger dans un univers forcément un peu vague dans nos esprits.
Fabrice Gobert ne le cache pas : il a connu des difficultés à écrire cette saison 2. Si l’attente peut paraître assez intolérable pour un fan habitué à retrouver ses séries chaque année, il faut bien reconnaître après le visionnage des six premiers épisodes (sur huit) que ce temps de gestation inhabituel n’a pas été pris en vain. Chaque scène, chaque dialogue semble avoir été minutieusement travaillé. Le directeur de la photographie, Patrick Blossier, déjà à l’œuvre en saison 1, restitue à nouveau l’atmosphère dépressive et fascinante des Revenants à travers des plans oniriques incroyables, comme celui du cerf blessé qui descend les marches d’une place du village dans le premier épisode. Parmi ses inspirations visuelles, Fabrice Gobert cite volontiers les lithographies mystiques de Gustave Doré.
La partition musicale, toujours aussi sublime, est de nouveau assurée par Mogwai, qui ajoute des thèmes inédits à ceux de la première saison. Les nouvelles compositions s’intègrent tellement bien à l’univers qu’il faut vraiment se concentrer et tendre l’oreille pour les distinguer des autres.
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