Avec Legacies, la franchise The Vampire Diaries perdure (et c’est plutôt une bonne chose)

Publié le par Florian Ques,

© The CW

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Les puristes l’attendaient depuis sa mise en chantier, il est enfin là. En amont de l’ultime saison de The Originals, qui a bouclé sa diffusion en août dernier, sa créatrice Julie Plec annonçait sa volonté de creuser encore davantage ce monde fantastique avec un spin-off. Ce dernier, essentiellement centré sur Hope Mikaelson (une “tribride” à la fois sorcière, loup-garou et vampire, car rien n’est impossible après tout), vient de débarquer à l’antenne de la CW outre-Atlantique. Et, au vu de son épisode inaugural plutôt maîtrisé, la série a toutes ses chances pour devenir la digne successeure de ses aînées.

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Après la disparition de ses parents, Hope prend un nouveau départ et semble s’épanouir à l’école Salvatore, établissement reculé dans les bois dédié aux jeunes développant des aptitudes surnaturelles qu’ils pourront apprendre à contrôler. Ce n’est pas la seule bouille familière qu’on peut croiser sur ce campus alternatif, puisque Alaric, présent depuis The Vampire Diaries, n’est autre que son directeur. Il endosse également le rôle de mentor pour Hope. Et alors que le calme – tout relatif – règne sur l’école, l’arrivée d’un humain plus complexe qu’il n’y paraît va venir chambouler l’ordre établi.

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Au vu du pitch, on sent bien qu’Harry Potter a laissé son empreinte sur Legacies. Ce n’est pas dû au hasard, puisque Julie Plec, la showrunneuse, est une admiratrice autoproclamée de l’œuvre de J.K. Rowling. Une référence explicite est d’ailleurs faite au jeu de quidditch dès les premières minutes de l’épisode. En revanche, outre l’aspect académie de magie, la comparaison s’arrête là. Dans les faits, on se retrouve plutôt face à un fac-similé de The Magicians, avec un ton plus ado et une esthétique nettement moins travaillée.

En soi, malgré son idée de base peu novatrice, le spin-off de The Originals ne s’en sort pas trop mal. Les personnages principaux sont facilement introduits avec fluidité et ne s’enferment pas – ou, du moins, pas totalement – dans les stéréotypes du genre du teen drama. Pour l’heure, aucun des étudiants de l’école Salvatore n’est irritant, et c’est un bon point quand on se souvient d’Elena Gilbert, aka le personnage le plus exécrable de toute la franchise.

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Là où on reconnaît bien l’univers The Vampire Diaries, c’est au niveau des relations entre les différents ados. D’entrée de jeu, en une quarantaine de minutes top chrono, Legacies réussit à installer un triangle amoureux, marque de fabrique de la série mère. On dénote peu d’histoires platoniques, mais c’est ici l’un des travers majeurs du teen drama dans son ensemble. Le bon côté, c’est que, à l’inverse de Mystic Falls et ses mélodrames très hétérocentrés, Legacies est plus progressiste, misant sur une sexualité fluide pour divers personnages (jusqu’ici féminins).

Quant à déterminer si Legacies peut être accessible pour les néophytes, on aurait tendance à dire que oui. Des allusions sont faites çà et là à des événements antérieurs, s’étant déroulés aussi bien dans The Vampire Diaries que The Originals, mais pour peu que l’on ne soit pas sensible à ces détails, le visionnage de ce premier volet se fait sans encombres. Les nuances de l’univers ne seront pas évidentes pour un nouveau venu, mais Julie Plec a veillé à ce que l’intrigue principale reste facilement abordable. Grosso modo, ce spin-off tient la route, aussi bien en tant que nouvelle série qu’en tant qu’héritière.

Comparable à un X-Men du surnaturel, Legacies est une façon efficace de prolonger la franchise TVD. Si ce spin-off souffre d’une réalisation bien trop classique et impersonnelle, la narration et les personnages sont là pour rattraper le coup. On espère désormais que la série conservera la tonalité plus mature de The Originals, qui ferait un bien meilleur modèle que The Vampire Diaries, trop édulcorée et superficielle. Pour le moment, il y a de quoi être optimiste.

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Legacies est diffusée sur la CW aux États-Unis depuis le 25 octobre 2018, et reste inédite en France.