Depuis l’affaire Weinstein et la naissance du mouvement #MeToo, un vent de changement semble souffler sur notre société occidentale et plus particulièrement aux États-Unis. Les langues se délient et, ainsi, des centaines de femmes sont en mesure de s’exprimer sur les violences sexuelles qu’elles ont pu subir. C’est notamment le cas d’Evan Rachel Wood, héroïne de la série acclamée Westworld, qui s’est rendue jusqu’à Washington pour prendre la parole devant le Congrès américain le 27 février dernier.
Publicité
Aux côtés d’Amanda Nguyen et Lauren Libby, toutes deux défenseuses des droits des victimes de violences sexuelles, la comédienne était une des trois femmes invitées à partager son expérience traumatisante. Cette prise de parole avait pour but d’encourager l’adoption de la “Sexual Assault Survivors’ Bill of Rights Act”, une loi visant à garantir un meilleur traitement aux victimes d’abus sexuels. Cela passe par la mise en place d’un examen médico-légal entièrement gratuit et la mise à disposition d’un “rape kit”, soit une trousse comprenant les outils nécessaires afin de prélever les preuves d’agression sexuelle.
Publicité
À l’heure actuelle, cette loi, indubitablement nécessaire pour faire barrage à la culture du viol, n’a été reconnue et appliquée que dans neuf États à travers le territoire américain. Un nombre étonnamment petit, qu’Evan Rachel Wood espère voir très vite grandir. Il y a un an de ça, l’actrice avait déjà témoigné des violences sexuelles dont elle avait été victime au cours de sa vie. Un récit tragique, le sien, qu’elle n’a pas hésité à raconter une nouvelle fois devant les membres du Congrès présents.
Publicité
Ci-dessous, un extrait de sa prise de parole :
“Sept ans après mes viols – oui, au pluriel –, on m’a diagnostiquée un trouble de stress post-traumatique, avec lequel j’ai vécu pendant tout ce temps sans en avoir conscience. Je pensais simplement que je devenais folle. J’ai eu des problèmes avec l’automutilation, à tel point que j’ai tenté deux fois de me suicider, ce qui m’a valu d’être admise en hôpital psychiatrique sur une courte période.
C’était, quoi qu’il en soit, un moment fatidique dans ma vie, où j’ai commencé à recevoir une aide professionnelle pour m’aider à gérer mon traumatisme. Mais d’autres n’ont pas cette chance, et à cause de ça, le viol est souvent bien plus que quelques minutes traumatisantes. C’est une mort lente.”
L’intégralité de son témoignage est à découvrir dans la vidéo plus haut, à compter de 18 minutes 30.
Publicité