Invité de l’émission Inside the Actors Studio, Bryan Cranston s’est souvenu avec émotion d’une des scènes les plus dures qu’il ait eu à jouer dans Breaking Bad : la mort de Jane.
L’acteur revenait sur la façon dont il a vécu intimement cette scène (épisode 12, saison 2) qui a marqué les fans, et constitue un moment pivot de la psychologie du personnage de Walter White. En laissant Jane succomber à une overdose sous ses yeux sans lui porter secours, pour des raisons plutôt égoïstes (il a besoin de Jesse pour mener à bien son entreprise), le prof de chimie commet son premier meurtre moralement insupportable.
“Un acteur doit être prêt à payer un prix émotionnel, explique Bryan Cranston à l’animateur James Lipton. Jane commence à s’étouffer, et instinctivement, il se dirige vers elle pour tenter de l’aider. Mais soudain, avant d’arriver à elle, il se dit : “Attends une minute, c’est une junkie, elle a entraîné Jesse dans son addiction à l’héroïne. Elle va finir par le tuer ! Mais en même temps, ce n’est qu’une gamine.”
Il poursuit, la gorge nouée par l’émotion : “Elle est assez jeune pour être ma fille. Et là, j’ai vu le visage de ma propre fille. Je n’avais pas prévu ça. Je veux la sauver mais je ne peux pas le faire. Elle me menace. […] Et après, je me suis dit “remets-toi”. Avance, tu n’as rien fait, tu ne l’a pas tuée. Elle s’est tuée elle-même. Et là, l’image de ma fille a disparu.”
Le souvenir de cette scène de Breaking Bad, où les sentiments de l’acteur se sont mêlés à ceux de son personnage, sont si puissants que Bryan Cranston n’a pu retenir ses larmes en se le remémorant.
Pour l’anecdote, l’actrice Krysten Ritter, qui incarnait la petite amie toxico de Jesse (Aaron Paul), se trouve désormais à la tête de sa propre série sur Netflix. Elle incarne la justicière Jessica Jones.
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