En plus de son sous-texte politique et de ses puissants éclairs, Black Lightning nous fait vibrer aux doux sons de Kendrick Lamar, Nina Simone ou encore Jack White.
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Dernière-née du super-showrunner Greg Berlanti (le patron du Arrowverse) et de la CW, Black Lightning se distingue par sa politisation de la figure du justicier et ses personnages quasi uniquement afro-américains. Malgré son statut de série divertissante, l’équipe de Greg Berlanti s’attaque à des sujets sociétaux forts et contemporains, allant des violences policières envers les Noirs à la gentrification de Freeland, en passant par le mouvement Black Lives Matter. Et dans le plus grand respect de cette culture, le show a fait appel à des musiciens baignant dans le hip-hop et le jazz pour sonoriser les aventures de Jefferson Pierce.
Pour ce faire, Berlanti a fait appel à Kurt Farquhar, un compositeur américain né dans l’Illinois et passé par le prestigieux conservatoire de Chicago. On lui doit notamment les bandes-son de Sister, Sister, The Game ou encore Being Mary Jane. Dans les colonnes d’Awards Daily, il décrit la musique de Black Lightning comme “une combinaison d’éléments tirés de la trap, de partitions d’orchestre et d’une utilisation libre de voix chantées”. Il cite sans s’en cacher The Wire et le travail de Tom Waits, même si la modernité est un aspect essentiel de l’univers du justicier afro-américain.
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Dans ses compositions et les soundtracks choisies, Kurt Farquhar oscille à chaque fois entre l’aspect feel good, la vie de famille de Jefferson Pierce et ses moments de tension dans le costume de Black Lightning. C’est pourquoi la BO varie continuellement entre le hip-hop lumineux de Rome Fortune sur “Love” et le blues lancinant d’un classique comme “Ain’t No Love in the Heart of the City” de Bobby Blue Bland.
Au cours des soirées mondaines de Freeland, on (re)découvre également des classiques du jazz comme l’immense Gil Scott-Heron et la fabuleuse “A Sign of the Ages”, ou encore la voix suave d’Isaac Hayes sur la reprise de “Walk On By”. Un titre phare du genre, puisqu’il est également présent sur la BO de Marvel’s Luke Cage.
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Quand Jefferson Pierce doit faire parler la foudre, le tempo s’accélère. Des artistes contemporains se font alors entendre, comme Kendrick Lamar et son morceau trap “Backseat Freestyle”. La série se permet également de nous surprendre dans des scènes de baston, comme celle du motel dans le pilote où la guitare fuzz de Jack White sur le morceau “Lazaretto” accompagne les coups de poing du vigilante. Certains personnages, dont le grand méchant Tobias Whale, un albinos à l’envergure de Bane, ont droit à leur propre thème.
Dans son cas, on pense d’abord à la deep house de Monogem sur “100%”, au rhythm and blues d’Al Green sur “Simply Beautiful” (calme et voluptueux alors que Tobias massacre un de ses hommes de main) et au hip-hop funky de Godholly (le groupe à l’origine du thème principal) sur “Welcome to Freeland”, une chanson créée spécialement pour la série. Ces nuances dans la bande-son de Black Lightning témoignent de la dualité des personnages tout en offrant une rétrospective éclectique sur la musique afro-américaine, sans pour autant refuser le talent des artistes blancs tels que l’ancien guitariste des White Stripes ou la britpop de Durand Jones.
En France, la première saison de Black Lightning est diffusée sur Netflix à raison d’un épisode par semaine.
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