Qu’on le connaisse comme le prodige musical Childish Gambino ou le showrunner inspiré d’Atlanta, Donald Glover est indéniablement l’une des figures les plus fascinantes de la scène hollywoodienne. Par sa polyvalence et sa créativité débordante, il s’est taillé une réputation et c’est donc tout logiquement que le média américain The New Yorker a pris l’initiative de dresser son portrait, de la manière la plus exhaustive possible. À travers cet article, le principal intéressé évoque les étapes phares de sa carrière, sans omettre ses années Community et son escale chez Girls.
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Et pour peu qu’on soit au courant de ce qui se déroulait dans les coulisses de Community, inutile de dire que le tournage de la série de NBC ne devait pas être des plus reposants. À en croire le papier du New Yorker, Donald Glover subissait entre deux prises les vannes un tantinet racistes de son collègue Chevy Chase, qui incarnait le bougon Pierce à l’écran. “Chevy fut le premier à réaliser à quel point Donald était talentueux, se rappelle Dan Harmon, créateur de la comédie, et il exprimait sa jalousie en essayant de le déstabiliser”.
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Donald, lui, n’y accordait pas tant d’importance que ça. “J’avais surtout l’impression que Chevy se battait contre le temps, évoque-t-il dans son portrait détaillé. Un véritable artiste se doit d’accepter que son règne touche à sa fin”. Malgré tout, l’attitude déplorable de son collègue aura eu raison de lui, puisque Glover décide finalement de quitter la série après cinq saisons de bons et loyaux services, n’ayant plus envie de poursuivre cette aventure. Puis, en 2013, il rebondit en apparaissant dans Girls.
À l’époque, la comédie de HBO était au cœur d’une controverse, accusée de whitewasher le microcosme new-yorkais qu’elle dépeignait. L’inclusion de Donald Glover était alors suspicieuse tandis qu’il incarnait le petit ami d’Hannah pour seulement deux épisodes. Lors de la scène de leur rupture, son personnage se lance dans une diatribe piquante se moquant des femmes blanches qui sortent avec des hommes noirs pour des raisons purement stéréotypées.
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Lena Dunham, créatrice et actrice principale de Girls, a dévoilé au New Yorker que cette envolée lyrique était le fruit d’une impro totale de la part de Glover. “Je lui ai envoyé un mail après le tournage, se remémore-t-elle, car j’espérais qu’il n’avait pas l’impression que son personnage était là pour remplir des quotas. Sa réponse était énigmatique et typiquement Donald, puisqu’il m’a dit de ne pas repenser aux erreurs du passé et de se focaliser sur ce qui était devant nous.”
En effet, on n’a pas de mal à croire que ces propos viennent de notre Childish Gambino. Quoi qu’il en soit, Donald Glover n’a pas de regrets à avoir, puisqu’il est désormais à la tête de sa propre série maintes fois récompensée, dont la saison 2 est imminente.