Deux précautions valent mieux qu’une, donc on le répète : ça va spoiler sévère. Si vous n’avez pas vu l’épisode de Doctor Who diffusé ce dimanche sur la BBC, et ne souhaitez rien savoir de l’intrigue, il est encore temps de faire demi-tour. Vous lisez à présent ces lignes en connaissance de cause !
Publicité
Ce dimanche, donc, dans un twist que personne n’a vu venir – il faut dire que le secret a été superbement bien gardé par la production –, la série a révélé l’existence d’une femme noire dans la peau du Doctor. Dans cet épisode, le cinquième de la saison 12, baptisé “Fugitive of the Judoon”, les fameux mercenaires de l’espace, des aliens à tête de rhinocéros, sont à la poursuite d’une guide touristique nommée Ruth Clayton.
Publicité
Incarnée par l’actrice Jo Martin (aperçue dans la saison 2 de Fleabag), Ruth est en réalité une incarnation passée du Doctor, très certainement liée à la destruction de Gallifrey, sa planète d’origine. Pourtant, le souvenir de cette version passée d’elle-même semble avoir été effacé de la mémoire de Thirteen. Pour la série, c’est d’abord un vrai bouleversement de la mythologie. Cela signifie que Thirteen n’est pas la treizième à piloter le TARDIS, et on ignore encore où s’insère Ruth dans la timeline des Doctors.
Publicité
Plus largement, c’est aussi une petite révolution culturelle. Chris Chibnall, le showrunner de Doctor Who depuis la saison 11, a donc d’abord introduit la première femme dans la peau du Time Lord, en la personne de Jodie Whittaker. Il a maintenant inscrit dans le marbre la présence, à un moment de l’histoire de la série, d’une femme noire aux manettes du TARDIS. Pour une franchise historiquement menée, devant et derrière la caméra, par des hommes blancs, c’est loin d’être un petit symbole…
On en veut pour preuve les réactions enthousiastes de nombreux·ses fans après la révélation, qui supplantent les habituelles litanies racistes et misogynes de certains ayant déjà mal digéré l’arrivée d’une femme en saison 11. On ne le répétera jamais assez : à moins de vouloir exclure délibérément une partie de son public, les questions de représentation sont importantes et doivent être abordées dans les writer’s rooms.
Publicité