Après l’excellente Validé diffusée sur Canal+, c’est au tour de Netflix de s’aventurer sur les plates-bandes du rap français. Caïd raconte l’histoire de Tony, jeune rappeur et dealeur dans une cité du Sud de la France.
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Dans cette mini-série, un caméraman et son producteur sont appelés par le label de Tony, interprété par Abderamane Diakhite. Le but : réaliser son clip de rap, mais aussi filmer son quotidien. Seulement, l’équipe déchante vite face à l’apparition de gangs rivaux, provoquant des règlements de comptes musclés et armés. La question se pose alors : vaut-il mieux rebrousser chemin pour sauver sa peau, ou au contraire immortaliser la réalité du quotidien de Tony, partagé entre répét’ au studio et guerre de gangs ? “Perdu pour perdu, on continue à shooter”, tranche-t-il.
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Côté casting, on retrouve aussi Mohamed Boudouh, Idir Azougli, révélé par Shéhérazade, et Sébastien Houbani, présélectionné pour le César du Meilleur espoir 2018. Sur le modèle du found footage, technique de réalisation hyperréaliste à la Paranormal Activity, on les suit à travers l’œil d’une caméra au poing. Les mouvements bruts, saccadés et tremblotants reflètent l’adrénaline de série. Tout sauf un éloge de la “voyoucratie”, Caïd vise au contraire à adresser “un message aux jeunes pour leur dire que ce n’est pas le chemin à suivre”, avait précisé Ange Basterga à France 3 à propos du film à l’origine de la série.
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Car si le timing semble concorder avec la prochaine sortie de la saison 2 de Validé, l’histoire est en réalité plus complexe. Caïd est un projet qui a d’abord vu le jour en tant que long-métrage autoproduit : il a remporté le prix du Meilleur long-métrage francophone au festival Polar de Cognac en 2017. Consécration pour les deux jeunes créateurs Ange Basterga et Nicolas Lopez, qui avaient confié le “travail de titans” qu’avait représenté le tournage.
Réalisé à l’époque en “film guérilla”, c’est-à-dire sans réels moyens, équipe ou producteur, Caïd avait été tourné en quatre jours seulement. Dans une interview avec Cultures urbaines, Ange Basterga avait conclu qu’ils avaient “de belles histoires” à raconter aux “grands médias parisiens”. Quatre ans plus tard, l’histoire de Tony est déclinée en dix épisodes de dix minutes sur Netflix, et connaît une ascension fulgurante.
En attendant la sortie de la série le 10 mars, la bande-annonce promet déjà une bonne dose d’action et de rebondissements.
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