Après The Good Wife, le couple de showrunners Michelle et Robert King s’attaque, avec BrainDead, à un gros morceau : le cerveau des politiciens américains.
Laurel Healy (Mary Elizabeth Winstead), jeune réalisatrice de documentaires qui a du mal à percer, accepte malgré elle d’aider son frère (Danny Pino), sénateur démocrate, dans son cabinet. Mais en coulisses, les jeux de pouvoir entre politiciens prennent une drôle de tournure quand le cerveau de certains est attaqué par des fourmis venues d’on ne sait où.
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Une bouillabaisse de genres
BrainDead, créée par les King pour CBS, est déstabilisante dans sa forme et maladroite dans son propos. Il va falloir quelques épisodes pour nous y faire, en espérant que la série finisse, à défaut de choisir son camp, par trouver un certain équilibre.
Comédie, satire, science-fiction, série politique… ce n’est plus un mélange des genres, c’est une véritable bouillabaisse. Les références s’entrechoquent — de L’invasion des profanateurs de sépultures, en passant par Mars Attacks! — et BrainDead semble ne jamais tout à fait embrasser ce qui ferait pourtant d’elle un projet audacieux.
Tiraillée entre la satire politique — terrain sur lequel on attend vraiment les créateurs de The Good Wife au tournant — et la SF loufoque, la série ne se laisse pas suffisamment aller. On sent pourtant les timides tentatives, cette envie de verser dans le grotesque (à bon escient) : des cerveaux des victimes qui se mettent à dégouliner, comme lorsque Tony Shalhoub expulse le sien par une oreille, à ceux dont la tête explose, façon spray.
Sur la forme, BrainDead manque donc de précision, jongle mal entre ses genres et semble désincarnée à force de trop vouloir en faire. On devra sûrement attendre encore un peu avant de pouvoir répondre à certaines questions : que veulent ces fourmis ? D’où viennent-elles ? Pourquoi colonisent-elles certaines personnes et en tuent d’autres ? Où est passé ChumHum, le moteur de recherche fictif de The Good Wife, quand on en a le plus besoin ?
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