Attention, on va être un peu technique, alors accrochez-vous. Nielsen est un institut qui, à l’instar de notre Médiamétrie, comptabilise et rend publiques les audiences des programmes audiovisuels aux États-Unis depuis presque trente ans. Naturellement, face à la montée des plateformes de streaming de ces dernières années, il se penche aussi, depuis 2020, sur ce que mettent en ligne les géants du milieu, dont il publie chaque semaine un top 10.
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Un rapport qui a le mérite d’apporter un peu de transparence dans un système à l’opacité légendaire : depuis son arrivée sur le marché de la SVOD, Netflix a toujours refusé de communiquer sur ses audiences, ou plutôt distille ses informations, triées sur le volet, et seulement quand elles lui sont favorables. De quoi agacer pas mal de journalistes du milieu, mais c’est un autre débat.
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Du coup, Nielsen, un institut de confiance, a dû adapter ses mesures. On ne recense plus ici le nombre de spectateur·rice·s devant leur poste à une heure donnée, mais différentes données permettant d’évaluer au mieux la popularité réelle d’un film ou d’une série sur Netflix, Disney+, Prime Video et consorts.
Or, il y a une série dont la sortie au début du mois d’août sur Netflix a provoqué quelques secousses sismiques ressenties jusque dans le bureau des frères Duffer : The Sandman, qui, du 8 au 14 août (la période mesurée par Nielsen), a oblitéré Stranger Things, reléguant la saga horrifique des deux frangins au troisième rang du podium, dont elle occupait jusqu’ici la première place. L’institut a en effet déterminé que pour sa seule semaine de lancement, l’adaptation de l’œuvre de Neil Gaiman a accumulé près d’1,4 milliard de minutes vues, contre 1,1 pour les ados de Hawkins. Si ça, ce n’est pas suffisant pour accorder une saison 2 à The Sandman… Le sort de la série est toujours dans les limbes à l’heure où nous écrivons ces lignes.
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La saison 1 de The Sandman et les quatre saisons de Stranger Things sont disponibles sur Netflix.