Ally McBeal, la série de David E. Kelley avec Calista Flockhart, débarquait il y a aujourd’hui vingt-cinq ans sur la Fox. Avec ses minijupes et son imagination débordante, Ally était une héroïne à part qui a marqué toute une génération. La série demeure encore aujourd’hui un véritable ovni du petit écran pour de nombreuses raisons. En voici cinq qui, pour nous, supplantent toutes les autres :
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#1. Son côté cartoonesque
Singulière dans sa mise en scène de l’état d’esprit de ses personnages, Ally McBeal est une série visuellement très inventive. Dès son premier épisode, on peut observer que l’imagination de son héroïne et la mise en scène fantasque du show vont main dans la main. D’une tête qui grossit comme un ballon à de la fumée sortant de ses oreilles, Ally McBeal emprunte aux cartoons à la Tex Avery de nombreux procédés visuels pour traduire à l’écran les émotions de ses personnages. Pionnière de la dramédie surréaliste, la série a ainsi su utiliser cette créativité pour bâtir son succès.
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#2. Le mélange des genres
Ally McBeal est une série difficile à définir. Présentée comme une comédie, elle a pourtant bien du mal à rentrer dans une seule case. Les épisodes sont toujours ancrés dans le genre du formula show judiciaire mais font tour à tour la part belle au drame, à l’absurde, ou encore à la comédie romantique. Non seulement la série mélange les genres et excelle dans tous, mais elle puise aussi dans différents types de comédie pour sans cesse surprendre son spectateur. Comique de situation, de répétition, de gestes, elle les explore tous encore et encore. Ce ton décalé rend Ally McBeal unique et inégalable.
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#3. Son amour pour la comédie musicale
Si Ally McBeal mélange les genres, la série flirte tout particulièrement avec celui de la comédie musicale. La musique fait partie intégrante de son univers. Que cela soit par le biais de la chanteuse attitrée du show, Vonda Shepard, la présence de guests de renom (Tina Turner, Sting, Barry White…) ou en faisant pousser la chansonnette à la plupart de ses têtes d’affiche, Ally McBeal a la musique dans le sang. Les titres chantés dans la série font toujours écho à son intrigue, et la danse fait aussi partie intégrante de la narration, par exemple via une chorégraphie dans les toilettes mixtes de Cage & Fish ou lors d’un numéro musical dans le bar de la firme.
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#4. Une série judiciaire pas comme les autres
Les client·e·s de Cage & Fish poursuivent ou sont poursuivi·e·s en justice pour toutes sortes de raisons improbables. Du père de Nelle renvoyé de son emploi parce qu’il se prend pour le père Noël, en passant par un restaurateur attaqué pour avoir servi du cheval à ses clients, les avocats d’Ally McBeal plaident des cas souvent loufoques et pourtant profondément humains. Avec ses étranges procès, la série traite en fait de conflits ayant souvent rapport avec des histoires de cœurs, mais discute aussi de vrais sujets de société, comme la censure et les discriminations de genre. Elle ne le fait pas toujours très adroitement et certains discours que porte la série font grimacer en 2022, mais l’intention était bonne (et elle est le produit de son époque, ce qu’on peut difficilement lui reprocher).
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#5. L’excentricité de ses personnages
Dans Ally McBeal, aucun personnage ne se ressemble et n’est banal. Certains sont bien sûr plus excentriques que d’autres, comme Ally, John (alias Biscuit), ou encore Elaine, alors que Nelle, Billy et Georgia sont par exemple bien plus terre à terre. Cet ensemble éclectique fait toute la force et l’originalité d’Ally McBeal, la faisant sortir du lot au point qu’à chaque départ d’un personnage majeur, le show peine à remplacer dans le cœur des fans celle ou celui qui aura contribué à lui donner tout son caractère.
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