#1. Doctor Who, la plus rétro
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Créée en 1963 par Sydney Newman, C. E. Webber et Donald Wilson, Doctor Who est, encore aujourd’hui, une véritable institution en Grande-Bretagne. Vingt-six ans après ses débuts sur BBC One, elle fait une pause, puis se rappelle au bon souvenir des fans dans un téléfilm en 1996, avant de finalement revenir pour de bon en 2005 sous la houlette du scénariste Russell T Davies. Une longévité exceptionnelle qui fait d’elle, à ce jour, la plus longue série de science-fiction encore diffusée. Un record qui lui a même valu, en 2006, d’entrer dans le Guinness Book.
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Et si elle semble immortelle, c’est parce qu’elle a trouvé l’astuce ultime pour traverser les âges : son héros, le Doctor, est un alien qui ne meurt pas. Non, il se régénère et change de tête à chaque fois. Douze acteurs et une actrice — Jodie Whittaker, actuelle incarnation du Doctor — se sont succédé dans la peau de ce seigneur du temps. Initialement conçue comme un programme d’aventures éducatif, Doctor Who rassemblait, dès son origine, toute la famille devant le poste. Son héros, qui voyage dans le temps et l’espace, explore à l’envi le passé ou le futur, croisant toutes sortes de personnages historiques sur son passage, de Charles Dickens à Agatha Christie, en passant par Adolf Hitler, Vincent van Gogh ou la reine Victoria.
Time power : ⌛⌛⌛⌛⌛
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En France, la saison 13 de Doctor Who est diffusée sur NRJ12.
#2. Dark, la plus complexe
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Une série high concept et sinueuse, qui plus est dans une langue étrangère pas toujours facile d’accès. Dark était un risque considérable pour Netflix, qui s’est avéré plus que payant. La série de Baran bo Odar et Jantje Friese est une leçon d’écriture, aussi complexe qu’émouvante. Au cœur de son mystère, on retrouve évidemment les règles du voyage dans le temps, expérimenté ici par le jeune Jonas. Avec une bonne dose de concepts métaphysiques empruntés à Einstein et le mantra envoûtant “le commencement est la fin, la fin est le commencement”, Dark parvient pourtant à nous transporter dans ses allers et retours spatio-temporels.
Pourtant, dès la première saison, les choses se compliquent rapidement. Avec trois périodes temporelles qui se mélangent et fusionnent, la série devient plutôt exigeante pour ses spectateurs. Loin de s’inquiéter de nos méninges, les créateurs ont même osé hausser le niveau en saison 2 avec la multiplication des timelines et des personnages (ou plus précisément, de versions de certains personnages). Dans Dark, le voyage temporel est symbolisé par une grotte, sorte de couloir ou trou du lapin blanc ouvrant vers une infinité de possibilités, une image à la fois philosophique et enfantine, qui rappelleront à certains des heures d’exploration dans la forêt près de chez eux.
Time power :⌛⌛⌛⌛⌛
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Les trois saisons de Dark sont disponibles en intégralité sur Netflix.
#3. Lost, la plus culte
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Le voyage dans le temps est une notion intrinsèque de la mythologie de Lost. Rien que dans son écriture, la série culte de J. J. Abrams et Damon Lindelof incorpore des éléments de narration qui servent de bonds dans le temps : les flash-back bien sûr, mais aussi la création des flash-forward (le futur) puis des flash-sideways (une vision de l’au-delà) un peu plus tard. Pourtant, Jack et ses compagnons n’ont véritablement sauté le pas qu’en saison 4, alors qu’une partie des survivants retournaient dans les années 1970, plongés au beau milieu des expériences du projet DHARMA.
Comme souvent dans Lost, le voyage dans le temps est davantage traité d’une façon sentimentale, humaine, que d’une réelle réflexion scientifique. Pour une raison divine, l’île est capable de se déplacer dans le temps et l’espace à l’aide d’une roue ancrée dans ses souterrains. C’est toutefois à travers la complexité d’une équation que la série parvient à émouvoir : la fameuse constante, incarnée dans le show par le personnage bouleversant de Desmond, qui permet de s’extirper de cette excursion synonyme de mort.
Time power : ⌛⌛⌛⌛⌛
Les six saisons de Lost sont disponibles en intégralité sur Amazon Prime Video.
#4. Legends of Tomorrow, la plus WTF
L’arrowverse de Greg Berlanti s’était déjà frotté au voyage dans le temps, notamment à travers The Flash et l’origin story d’Eobard Thawne. Mais son spin-off Legends of Tomorrow a plongé la tête la première dedans avec son équipe d’outsiders, dont la mission est d’explorer les périodes de l’histoire pour réguler des paradoxes temporels et autres anachronismes. Forcément, le showrunner Phil Klemmer et ses scénaristes ne cherchent pas le réalisme dans leur série, mais bien un pur divertissement qui ne se prend pas au sérieux.
L’humour de Legends of Tomorrow est souvent à prendre au quatrième degré, avec ses effets spéciaux kitsch et ses intrigues absurdes mais complètement assumées. En cinq saisons, Sara et ses compagnons ont rendu visite à Tolkien, foutu une raclée aux nazis, combattu dans le Far West aux côtés de Jonah Hex ou encore sauvé le Japon féodal d’une invasion extraterrestre. À bord du Waverider, leur vaisseau spatial, les Légendes ne prennent peut-être en compte aucune règle du voyage dans le temps, mais assurent le spectacle à coups de peluche géante et de Lance du destin.
Time power : ⌛⌛⌛
Les quatre premières saisons de Legends of Tomorrow sont disponibles en intégralité sur Netflix.
#5. Outlander, la plus romantique
Certes, Outlander et les romans de Diana Gabaldon ne se consacrent pas pleinement au voyage dans le temps, malgré la présence de Ronald D. Moore (Battlestar Galactica, Star Trek) à la tête de la série. Pourtant, le concept est présent dès le premier épisode de l’adaptation, alors que Claire est transportée dans l’Écosse du XVIIIe siècle. Et malgré les siècles qui séparent son monde de ceux des révoltés, elle y trouvera l’amour et aura même le courage de s’élever contre les Tuniques rouges du terrible Jonathan Randall.
La résolution du voyage dans le temps dans Outlander n’est jamais complètement révélée, si ce n’est que différents cercles de pierre (Craigh na Dun en Écosse, Ocracoke en Caroline du Nord et les grottes d’Abandawe en Jamaïque) permettent ce miracle. Plus tard, on apprend d’ailleurs que Claire n’est pas le seul personnage capable d’un tel exploit, et que le voyage temporel est aussi lié aux saisons. Mais malgré les années qui passent et séparent parfois notre couple de tourtereaux, leur amour résiste toujours à l’usure du temps, en faisant l’une des plus émouvantes utilisations du procédé sur le petit écran.
Time power : ⌛⌛
Les cinq premières saisons d’Outlander sont disponibles en intégralité sur Netflix.
#6. 22.11.63, la plus élégante
22.11.63, de l’adaptation du roman éponyme de Stephen King, c’est un peu Heisenberg version voyageur dans le temps. Après tout, le professeur Epping décide de tout mettre en œuvre pour sauver le président Kennedy après avoir été diagnostiqué d’un cancer incurable. La mini-série produite par J. J. Abrams est une traduction classique des paradoxes temporels et de l’éternelle question indéchiffrable : peut-on vraiment changer son présent voire le futur en modifiant le passé ?
Le voyage épique du héros incarné par James Franco est en réalité une belle introspection sur les incertitudes. Plus Jake avance dans sa mission, et plus il se rend compte que la vie qu’il est en train de fonder dans le passé lui convient. Il s’engage dans un trou du lapin poignant et très élégant, renforcé par la frénésie révolutionnaire des années 1960. On saluera aussi la classe du romancier, qui a préféré faire ses adieux à Jake et Sadie quand il aurait pu poursuivre leur relation intemporelle.
Time power : ⌛⌛⌛⌛
Les 8 épisodes de 22.11.63 sont disponibles en intégralité sur MyCanal.
#7. Timeless, la plus cheap
Il n’y avait que les networks américains pour imaginer un pitch patriotique, où une équipe de flics temporels traverse le temps pour arrêter un groupe terroriste. Leur but : effacer l’histoire des États-Unis, soupçonnés d’être dirigés par une puissante organisation secrète depuis le XVIIIe siècle. Pourtant, et malgré ses deux petites saisons, Timeless avait un certain charme dans son approche naïve et fauchée du voyage dans le temps, voire un propos intrigant sur la société américaine d’aujourd’hui et la propension de son président paranoïaque à traquer les fake news quotidiennement.
Lucy, Rufus et Wyatt embarquaient dans chaque épisode à bord de leur machine temporelle pour stopper les criminels. Mais à chaque bond dans le temps, leurs actions entraînaient forcément un paradoxe temporel et la modification définitive du futur. La série pose donc des questions d’éthique vis-à-vis du célèbre adage de Machiavel, mais aussi de l’opposition entre fatalisme et liberté de l’Homme. Seul hic, les règles très opaques et non définies du voyage dans le temps délivrées par la série, qui se contentait avant toute chose d’être un sympathique divertissement formaté.
Time power : ⌛
Les deux saisons de Timeless sont disponibles en intégralité sur Netflix.
#8. Code Quantum, la plus réaliste
Série de science-fiction saupoudrée de western, Code Quantum a marqué les sériephiles des années 1990. Dans l’œuvre de Donald P. Bellisario, le docteur Samuel Beckett met au point un accélérateur temporel capable de le faire voyager dans le temps. Mais son expérience tourne mal et le scientifique se retrouve coincé dans une boucle infinie, alors que son être saute d’époque en époque. Sa seule chance de s’en sortir réside dans un ordinateur hybride et le contre-amiral Al Calavicci, qui l’aide à résoudre des problèmes du passé en espérant lui faire regagner le présent.
Code Quantum fut l’une des séries les plus réalistes sur le voyage dans le temps. D’abord, parce qu’elle se penchait sur des thématiques profondes (le racisme, la guerre du Vietnam, la religion). Ensuite, parce que son créateur a mis au point l’ingénieuse théorie de la ficelle pour justifier les bonds dans le temps de Sam : ses voyages sont limités par sa durée de vie, imaginée comme une ficelle avec sa naissance et sa mort aux limites. Hormis sa cinquième saison un peu plus capillotractée, l’ingéniosité de Code Quantum a toujours fasciné les spectateurs et inspiré de nombreux créateurs, de Duncan Jones à Seth MacFarlane en passant par les frères Russo.
Time power : ⌛⌛⌛⌛⌛
En France, les 5 saisons de Code Quantum sont pour le moment indisponibles.