À la sortie du Centre Pompidou-Metz se dresse un long tunnel blanc réalisé à partir de tubes en carton. Pensée par l’architecte japonais Shigeru Ban, la Paper Tube Structure a des allures de vaisseau spatial zen. Long de plus de 34 mètres et large de plus de quatre mètres, le lieu est rempli de livres en libre consultation.
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Depuis le 19 mai 2021, des tables et bancs en bois invitent le public à participer à l’exposition de l’artiste Yoko Ono. Des morceaux de céramique jonchent les tables. Face à cette vaisselle brisée (qui évoque, dans l’imaginaire collectif, scènes de dispute et de souffrance), le public dispose de colle, de ruban adhésif et de ficelle pour “offrir une seconde vie à ces fragments”.
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Aucune règle n’est imposée, il ne s’agit pas de reproduire une forme d’assiette ou de reconstituer un puzzle. Seul conseil donné : “Réparez avec attention. Imaginez réparer le monde en même temps.” Les œuvres finales sont parfois plates, parfois hautes, parfois larges, tantôt abstraites, tantôt figuratives, le principal est de se “laisser guider par [son] inspiration” dans un acte artistique cathartique pour réparer les morceaux, au sens littéral et figuré.
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Créée en 1966, Mend Piece est l’une des premières œuvres participatives de Yoko Ono. Au fil des passages du public, les œuvres sont disposées sur des étagères, côte à côte, laissant “une trace tangible de l’acte de guérison, matérielle et spirituelle”, écrit le musée. À l’intérieur de ce vaisseau spatial, la force du collectif est palpable, comme un écho aux paroles de l’artiste japonaise : “Un rêve qu’on rêve seul n’est qu’un rêve. Un rêve qu’on rêve ensemble, c’est la réalité.”
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Mend Piece, l’œuvre participative de Yoko Ono, est ouverte au public au Centre Pompidou-Metz jusqu’au 30 août 2021.