Depuis le 19 mai 2021, les musées ont rouvert en France et un public enthousiaste se presse aux portes des institutions qui proposent de nombreuses expositions fleurissant aux quatre coins du territoire.
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Si vous ne savez plus où donner de la tête, nous vous avons concocté une petite liste (non exhaustive) d’expositions à découvrir, du nord au sud, en passant par la capitale. Expositions immersives, de photos ou de peintures : il y a de tout, pour tous les goûts.
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Jusqu’à janvier 2022, l’Atelier des lumières se fait l’écrin d’expositions audiovisuelles consacrées à deux maîtres du modernisme et du surréalisme avec “Dalí, l’énigme sans fin” et “Gaudí, architecte de l’imaginaire”. La première création “retrace, sur près de soixante ans, le parcours artistique du maître catalan à travers ses chefs-d’œuvre emblématiques […] De ses premières années à Cadaqués à ses œuvres surréalistes, en passant par sa période de cinéma et de photographie, la rétrospective propose de voyager au fil des tendances fortes de l’artiste.”
La seconde, consacrée à Antoni Gaudí, “s’immisce dans les monuments majeurs de l’architecte de génie”, de la Sagrada Família au parc Güell, en passant par la Casa Batlló ou la Casa Milà. “Pendant une dizaine de minutes, l’Atelier des lumières adopte la forme de ses voûtes, de ses piliers obliques emblématiques et s’orne de motifs et mosaïques.” Un voyage spatiotemporel au service des sens et de l’imagination.
“Dalí, l’énigme sans fin” et “Gaudí, architecte de l’imaginaire”, à visiter à l’Atelier des lumières (Paris) jusqu’au 2 janvier 2022.
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À Tourcoing, les migrations africaines dans l’objectif de huit jeunes photographes
Huit photographes travaillant sur les thématiques des déplacements et des migrations entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du nord ont été invité·e·s à exposer leurs travaux le temps de l’exposition “Mon ami n’est pas d’ici”, organisée par l’Institut du monde arabe de Tourcoing.
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“Il ne s’agit pas de reportages mais de regards subjectifs issus du cœur de la société”, souligne le musée. “Sans tendre un miroir à la réalité contemporaine, l’exposition exprime des positions artistiques et les témoignages des migrants eux-mêmes”, à travers des photographies à l’esthétique et au ressenti très différents, en couleurs ou en noir et blanc, entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, la Libye, l’Égypte et le Soudan.
“Mon ami n’est pas d’ici”, à visiter à l’Institut du monde arabe de Tourcoing jusqu’au 22 août 2021.
À Paris, l’art abstrait repensé à la lumière des œuvres de 110 peintres femmes
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L’exposition “Elles font l’abstraction”, visible au Centre Pompidou, s’intéresse à l’histoire de l’abstraction, de ses débuts aux années 1980, éclairée à la lumière des travaux de 110 artistes femmes. La diversité et la quantité d’œuvres présentées soulignent l’invisibilisation des femmes dans l’histoire de l’art.
“L’exposition propose un parcours chronologique au XXe siècle des artistes femmes (plasticiennes, danseuses, photographes, réalisatrices…) sans pour autant délivrer un message féministe. L’exposition montre l’extrême diversité des inspirations de 110 artistes.
Certains tableaux pourraient être signés Vasarely, Mondrian… Pourtant, l’effacement des femmes persiste, subtilement. Un arbre généalogique, ‘l’arbre de l’art moderne’ de Miguel Covarrubias de 1933, est significatif : il déploie toutes les branches de l’impressionnisme, avec des feuilles désignant… une trentaine d’hommes.”
“Elles font l’abstraction”, à visiter au Centre Pompidou de Paris jusqu’au 23 août 2021.
À Marseille, des enfants exorcisent la guerre en dessin
Au Mucem, l’exposition “Déflagrations” présente plus de 150 dessins d’enfants qui, “après avoir côtoyé la mort dans des situations de guerres ou de crimes de masse, ont repris les crayons de couleur pour se raconter”.
Issus de “musées, bibliothèques nationales et universitaires, institutions internationales et ONG, ou encore d’archives de psychiatres, de psychologues et de correspondants de guerre”, les dessins constituent des actes de résistance et offrent un paradoxe déstabilisant entre la fragilité et la naïveté des traits et l’horreur des actes représentés.
“Déflagrations”, à visiter au Mucem (Marseille) jusqu’au dimanche 29 août 2021.
À Paris, l’amitié entre Azzedine Alaïa et Peter Lindbergh au cœur d’une expo
Les histoires de la mode et de la photo sont intrinsèquement liées et ont été marquées par des collaborations marquantes à travers le temps, à l’instar des duos Christian Dior et Richard Avedon ; Yves Saint Laurent et Helmut Newton ; ou Azzedine Alaïa et Peter Lindbergh. Ce dernier binôme fait l’objet d’une exposition mise sur pied à la Fondation Alaïa par Benjamin Lindbergh, le fils du photographe allemand, et Olivier Saillard, historien de la mode.
En même temps qu’on voit “les pièces du couturier Azzedine Alaïa [prendre] vie sur les images cinématographiques et en noir et blanc de Peter Lindbergh”, c’est tout un pan de la représentation médiatique du XXe siècle qui se raconte.
“Azzedine Alaïa, Peter Lindbergh”, à visiter jusqu’au 14 novembre 2021 à la Fondation Alaïa (Paris).
À Metz, les vitraux de Chagall à l’honneur
Le Centre Pompidou-Metz met à l’honneur le travail sur verre de Marc Chagall. Avec “Chagall : Le Passeur de lumière”, le musée lorrain rend compte de l’amour du peintre pour les vitraux et les lieux sacrés, tout en retraçant l’évolution de sa technique, de son usage des couleurs et de ses collaborations au fil du temps. Toiles, collages, vitraux et vidéos se mêlent pour donner une vision d’ensemble de cette pratique adorée de l’artiste.
“Chagall : Le Passeur de lumière”, à visiter au Centre Pompidou-Metz jusqu’au 30 août 2021.
À Paris, un voyage expérimental guidé par la lumière
Jusqu’au 31 octobre 2021, la Gaîté Lyrique (connue pour ses expositions immersives et numériques) “s’illumine des œuvres architecturales” d’Olivier Ratsi. Le plasticien, “qui a fait de la lumière sa matière première”, a pensé son “show immersif comme une suite de plans-séquences” à découvrir dans le noir “pour un voyage expérimental et sensoriel en cinq chapitres”.
“Créés au cours des huit dernières années, [les chapitres en question] explorent la perspective, la perception de l’espace, et proposent de voir notre époque à travers le prisme des néons et de leur structure géométrique et minimaliste. Le public est libre d’évoluer au milieu des sculptures et de se laisser envelopper par ces jeux de lumières pour vivre pleinement cette expérience, pensée comme une ‘cartographie sensorielle symbolique’.”
“Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière”, à visiter jusqu’au 31 octobre 2021 à la Gaîté Lyrique (Paris).