Inaugurée le 1er septembre 2018, la 30e édition du festival international de photojournalisme Visa pour l’image vient d’annoncer les lauréats de sa compétition annuelle.
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Chaque année, le festival Visa pour l’image est l’occasion de revenir sur une année d’actualités en photos : celles qui nous ont marqués, celles qui témoignent de notre époque. De la Coupe du monde en Russie aux conséquences du conflit à Gaza en passant par les manifestations “pro-choice”, les images qui ont attiré l’attention du panel de professionnels du jury témoignent d’une année riche et mouvementée mais sortent aussi de l’ombre des événements méconnus du grand public.
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C’est notamment le cas de James Oatway, qui attire notre attention sur les Fourmis rouges, une milice armée particulièrement violente qui sévit en Afrique du Sud, mais aussi de Véronique de Viguerie, particulièrement saluée, puisqu’elle a remporté le Visa d’or Paris March News, le prix le plus prestigieux du festival.
Au couvent des Minimes, la photoreporter expose Yémen : la guerre qu’on nous cache, qui dresse un bilan violent de la situation du pays, en pleine crise humanitaire. Les combats font des milliers de morts, les rues sont dévastées, des enfants meurent de faim quand d’autres sont armés. Véronique de Viguerie raconte au Monde que ce reportage a été particulièrement difficile à réaliser :
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“C’était un reportage [pour Paris Match et Time] très compliqué à faire, une guerre dont personne ne parle. Accéder au Nord Yémen, ce n’est pas impossible mais presque. Cela nous a pris un an pour avoir toutes les autorisations. […] J’ai une pensée particulière pour les 30 millions de Yéménites qui vivent l’enfer chaque jour.”
Âgée de 40 ans, Véronique de Viguerie a travaillé en Afghanistan pendant trois années. Elle est la première femme en vingt ans à remporter le Visa d’Or. Face à ce manque de parité évident, la reporter déclare :
“Est-ce qu’on a besoin d’être un homme pour faire ce métier ? Certainement pas. Est-ce un avantage d’être une femme dans certains pays comme le Yémen ? Évidemment, car on a accès aux femmes et on peut se cacher sous une abaya, ou une burqa en Afghanistan, et c’est très pratique.”
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Parmi les autres lauréats de cette 30e édition, on retrouve aussi Virginie Nguyen Hoang, Sabine Weiss ou encore Valentine Van Vyve. Il semblerait que le photojournalisme tende (enfin) vers plus de parité.