Il y a fort longtemps, en 1692, deux hommes se sont amusés à répertorier à la main des centaines de couleurs, au fil de centaines de pages, dans un ouvrage intitulé Le Traité de couleurs. Ce dernier, destiné aux peintres du XVIIe siècle, servait de nuancier pour maîtriser l’art de l’aquarelle.
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Un concept repris 271 ans plus tard par la société Pantone, qui lance son premier système de classement des couleurs en 1963. Si aujourd’hui, elle fait référence, un certain A. Boogert, venu des Pays-Bas, s’était initié à la même tâche plusieurs siècles auparavant.
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Ce guide complet et précieux de 700 pages – adoré des aquarellistes de l’époque – n’a été créé qu’en un seul exemplaire. Il offre un aperçu des premières théories de la couleur, notamment celle d’Aristote qui considérait les couleurs selon les quatre éléments que sont la terre, le feu, l’eau et l’air.
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On y apprend par exemple comment mélanger les couleurs et les diluer dans de l’eau. Dans ces pages, les différentes nuances sont illustrées au sein d’un index exhaustif. Les artistes de nos jours peuvent facilement consulter les palettes de couleurs existantes sur Pantone, mais il est fascinant de découvrir comment les professionnel·le·s du XVIIe siècle créaient.
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Le livre est actuellement conservé à la bibliothèque les Méjanes, à Aix-en-Provence, et est disponible en version numérique ici.