“Réduire l’impact environnemental, sans sacrifier la qualité” : l’exposition “Expérience Goya” au palais des Beaux-Arts de Lille est un exemple de parcours “éco-conçu”, mis en avant par cet établissement lors d’une réunion des grands musées français sur la “durabilité” de leur secteur.
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Pensée comme une “immersion inédite” dans l’univers du peintre Francisco de Goya, l’exposition propose “une alternative aux modèles actuels de production”, trop centrés sur l’accumulation d’œuvres et notamment de “trophées” venus de l’autre bout du monde, avance le directeur du palais des Beaux-Arts.
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Alors que leur transport constitue l’un des principaux facteurs de pollution, le musée a choisi “de privilégier au maximum la mise en valeur de sa collection permanente” et de “fixer un seuil” maximum de prêts extérieurs, soit une quarantaine, explique Mélanie Esteves, référente développement durable. Et ils sont tous venus de pays européens, pour limiter au maximum les transports aériens.
Le projet a ainsi été bâti “autour de deux chefs-d’œuvre” de Goya appartenant à la collection permanente du musée depuis 150 ans, Les Jeunes et Les Vieilles. L’exposition en raconte l’histoire et en “révèle” des secrets encore enfouis, détaille madame Esteves.
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Les 80 autres œuvres originales et la soixantaine d’œuvres numérisées complétant l’exposition ont été choisies pour leur rapport avec ces toiles centrales, ou pour témoigner de la postérité de Goya chez des artistes. Le musée se prévaut ainsi d’avoir misé sur “la médiation et un propos scientifique fort”, plutôt qu’une “profusion”.
Autre facteur d’émission de gaz à effet de serre, la scénographie a été conçue pour que ses éléments constitutifs soient réemployés à 70 % lors de la prochaine exposition, au printemps. Dans l’atrium du musée, un espace immersif de 170 mètres carrés comprend par exemple 31 panneaux courbes modulables, pouvant être assemblés, démontés et réemployés.
Matériaux biosourcés, peinture, produits de traitement plus respectueux de l’environnement… Des outils “spécifiques” ont été conçus pour permettre de “mesurer pour la première fois l’impact global d’une exposition”. Reste à définir “précisément” le coût environnemental des outils numériques employés. “Ce n’est pas encore un bilan carbone formel, mais un rapport d’impact”, qui servira de référence pour “faire encore mieux” dans le futur, précise madame Esteves.
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Konbini arts avec AFP